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Ne rien lâcher. Toutes et tous dans la rue le 6 Avril

L’incroyable bras de fer qui s’est installé entre le gouvernement Macron et la grande majorité de  la population  se prolonge à un très fort degré d’intensité. La forte mobilisation du mardi 28 Mars, comme les nombreuses actions, grèves et  blocages de la semaine passée sont venus démentir les médias qui commençaient déjà à annoncer le déclin et la décrue de la mobilisation.

Rien n’y a fait : ni la prise de parole du président qui n’a convaincu personne, ni le tournant de la politique de maintien de l’ordre et la multiplication de violences policières pour décourager les manifestants, ni la volonté de diviser sans voir que les manifestations « grand format » des rendez vous nationaux, et les manifestations plus spontanées drainent  la même colère ; non, rien n’y a fait.

Toujours plus nombreux sont les Français qui rejettent la réforme (69%  et 91% des actifs,) et 7 français.e.s sur 10 soutiennent les mobilisations. (Toluna Harris Interactive pour Public Sénat et AEF Info publié lundi 27 mars).

Le roi est nu

Oui, le roi est nu. Tout d’abord tous les habits dont il a cherché à parer cette réforme pour «  sauver notre système par répartition », « introduire plus  de justice » « rétablir plus d’égalité entre femmes et hommes » sont tombés les uns après les autres. La réforme est apparue pour ce qu’elle est, une atteinte aux droits acquis et un coin enfoncé pour préparer le terrain aux retraites par capitalisation.

Aveugle et sourd, autoritaire et brutal, le roi est apparu pour ce qu’il est, le serviteur zélé des puissants et d’un modèle économique qui n’a pas pour boussole « le bien être du plus grand nombre » mais l’accumulation infinie du capital, la course productiviste incessante au mépris de la vie, des humains comme de toute vie sur terre.

La démonstration faite à Sainte Soline la semaine dernière de défense d’un modèle agricole-industriel au prix d’une violence policière sans précédent, n’est venue montrer qu’une autre face de cette méthode brutale de protection  d’un modèle économique mortifère.

Jour après jour, la colère contre la réforme des retraites – et contre l’inaction climatique- s’est muée en crise institutionnelle.  Toutes les limites du fonctionnement démocratique de la 5ème république que Macron et son gouvernement auront poussé jusqu’à la caricature, apparaissent au grand jour. Et l’exigence démocratique devient une revendication majeure portée notamment par la jeunesse.

Syndicats et partis de gauche doivent opposer un front cohérent, uni  et déterminé jusqu’au retrait de la réforme

Pathétique Macron qui se rend compte que son piédestal est bien  fragile et qui confie  à sa première ministre  la lourde tâche «  de bâtir un élargissement de la majorité».

Elisabeth Borne a donc commencé sa semaine de consultations. Espérait-elle par cette proposition provocatrice après tant de semaines de fin non recevoir, diviser le front syndical ? En tout cas Sophie Binet dès le soir de son élection à la tête de la CGT a été très claire « "L'intersyndicale, unie rencontrera Élisabeth Borne pour exiger le retrait de la réforme des retraites. »

Et c’est également dans l’unité que l’ensemble des groupes politiques de l’Assemblée  de la NUPES (EELV, PC, PS, LFI) ont décliné l’invitation de Matignon.

"Il n'y a pas d'autre sortie de crise que le retrait de la réformedes retraites, a déclaré Sophie Binet, nouvelle secrétaire générale de la CGT, invitée lundi 3 avril sur France Inter.

Militantes et militants  politiques, syndicalistes, élu.e.s locaux, et parlementaires, toute notre énergie cette semaine doit être concentrée à porter partout et par tous les moyens cette exigence : "Il n'y a pas d'autre sortie de crise que le retrait de la réforme".

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