GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Mobilisation contre le Président-candidat !

La loi mettant en place le passe vaccinal a été définitivement adoptée à l’Assemblée nationale. Elle vient parachever un cycle infernal dans lequel le Président-candidat Macron nous enferme depuis deux ans, qui fait fi de la discussion et de la démocratie.

La crise sanitaire gérée de très haut, à coups de conseils de défense et autre décision unilatérale, a abîmé nos institutions. Côté parlementaires, la gauche avait amendé le texte relatif au passe vaccinal, proposant notamment que les patrons d’établissements ne se transforment pas en contrôleurs d’identité, pointant une dérive majeure d’un système qui jusque-là encadre strictement le contrôle des papiers.

Las, rien n’a été retenu par la majorité En Marche. Les députés LFI, PC et la moitié des députés PS ont voté contre. De son côté EELV a réalisé un communiqué pour déclarer son opposition à cette loi. Macron, en décidant « d’emmerder » les non-vaccinés, laisse de côté un principe de base de notre démocratie, présent dans notre constitution, qui stipule que « nul ne peut être contraint à faire ce que la loi n’ordonne pas. ».

Même attitude face aux oppositions politiques quand le Président-candidat Macron refuse de déclarer officiellement qu’il brigue un second mandat. Un match déloyal qui n’émeut guère les caciques d’En Marche, trouvant bien naturel que Macron tire profit de sa place pour battre la campagne aux frais de la société.

Cette semaine, direction La Creuse pour causer des déserts médicaux… contre lesquels rien n’a été fait en cinq ans, alors même que toutes les études démographiques montrent le départ massif à la retraite des médecins généralistes !

La semaine prochaine, osera-t-il se rendre à Béthune pour dénoncer le déclin industriel, alors qu’il a assisté sans broncher à fermeture de l’usine Bridgestone qui a laissé 860 salariés sur le carreau ? Ira-t-il, en pompier pyromane, dénoncer les conditions d’emploi des livreurs Uber Eat qu’il a lui-même largement promues ?

De démocratie, il était encore question il y a une dizaine de jours quand les syndicats ont été reçus par le ministère du travail pour discuter des ordonnances Macron de 2017 dont la mise en œuvre a été freinée pour cause de crise sanitaire. Les syndicats, unanimes, ont demandé la modification des textes là où les agents du ministère attendaient visiblement qu’ils promeuvent avec eux, les nouvelles dispositions relatives à la « fluidification » du dialogue social en entreprise.

Que les syndicats se transforment en VRP de la dérégulation, des modifications conjoncturelles de salaires, des ruptures conventionnelles collectives ou de la destruction des instances de dialogues au sein de l’entreprise, voilà une étrange manière de percevoir le rôle des corps intermédiaire !

Le rapport au pouvoir, l’omnipotence du Président-candidat Macron, voilà une raison de se mobiliser, d’occuper l’espace. Ça tombe bien, le jeudi 27 janvier est une journée de grève interprofessionnelle à l’appel des syndicats. En sus des revendications légitimes des organisations de salariés (notamment de hausse des salaires), mobilisons-nous pour reprendre toute notre place, celle d’un peuple qui agit, discute et décide. C’est cela la démocratie.

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