Macron, Versailles et Davos : le vieux monde !
Macron, l’ancien banquier d’affaires, s’en est donné à cœur joie cette semaine. Sous les ors de Versailles, symbole de l’Ancien régime, il a reçu 140 patrons du monde entier. Il leur a parlé dans la langue des affaires puis s’est envolé pour Davos, haut lieu de la pensée néo-libérale.
La réalité néo-libérale
La croissance serait de retour. Normal qu’une reprise ait lieu après une décennie de quasi-stagnation. Pourtant, la reprise actuelle est « molle », du fait des inégalités sociales croissantes, et du manque de pouvoir d’achat pour le plus grand nombre. Les plus riches vont bien ! Selon Oxfam, 82 % des richesses créées l’an dernier dans le monde ont été captées par 1 % des plus riches. Et en France, selon l’OFCE, les 5 % de ménages les plus aisés captent 42 % des gains liés aux mesures fiscales et budgétaires de Macron.
Le taux de chômage ne recule pas , la précarité, elle, augmente ! Les ordonnances Macron-Pénicaud permettent, avec cette funeste rupture conventionnelle collective, la suppression de 1200 emplois à PSA. Le PDG de Carrefour annonce la suppression de 2400 postes (sans parler de l’abandon des magasins Dia…et de leurs salariés). La Société générale leur emboîte le pas …
Alors que les gesticulations à Versailles débouchent sur la promesse de création de 2200 emplois en 5 ans ! Cherchez l’erreur …
Aucune illusion sur Macron ! Le combattre !
Il a beau parler de « biens communs » (planète, santé, éducation,…), le néo-libéralisme les met à mal. Seuls les faits comptent ! En France, les émissions de gaz à effet de serre sont en hausse depuis deux ans (2015 et 2016), et l’utilisation de phytosanitaires augmentent. Il ne suffit pas d’utiliser un langage écolo, il faut s’attaquer aux intérêts financiers des plus grands groupes. Pour la santé, chacun sait la crise que connaissent les hôpitaux. Quant à l’éducation, la sélection à l’entrée de l’université devient réalité avec les réformes en cours. Et la chasse aux migrants, aux chômeurs s’organise … Derrière les mots faussement humanistes il y a la violence des actes.
Reconstruire le rapport de forces
Macron est soi-disant celui qui fait ce qu’il dit. Sa décision d’abandonner le transfert de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-Des-Landes, contrairement à ses déclarations de campagne, montre qu’il est bien obligé de tenir compte des rapports de force. La grève des gardiens de prison est un nouveau « grain de sable » dans sa politique. Le mépris de la ministre de la justice vis-à-vis des grévistes est à l’image de ce gouvernement de millionnaires, qui menace de sanctions les surveillants pénitentiaires.
Alors que de nouvelles attaques se profilent, assurance-chômage et retraite notamment, il est urgent de tirer le bilan des mouvements contre la loi El-Khomri et contre les ordonnances. Il faut partout multiplier les réunions d’explication sur la réalité de la politique gouvernementale pour ancrer les mobilisations à venir dans et hors entreprise.
Reconstruire la gauche
Si la gauche ne peut pas mourir, les partis qui la composent le peuvent. La décomposition-recomposition des différentes forces de gauche en témoigne. La reconstruction nécessaire passe par des campagnes communes sur le terrain social, sur l’écologie et la démocratie. Ainsi, sous couvert de modernisation des institutions, Macron va proposer un nouvel affaiblissement du rôle des partis. Nous devrons lui opposer la nécessité d’une République parlementaire et sociale. Dès-à-présent, la question de listes communes pour les prochaines échéances électorales (européennes, municipales) doit être posée.
La Gauche démocratique et sociale entend prendre toute sa place dans les luttes et dans les élections avec une claire volonté d’unité dans le combat contre Macron et son monde ! C’est la voie pour une alternative majoritaire à gauche. Rejoignez-là en écrivant à contact@gds-ds.org !