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Macron craint la mobilisation (édito info lettre GDS)

Dans un mois jour pour jour aura lieu la mobilisation contre la casse de notre régime de retraites. Macron craint cette échéance. Il sait que le 5 décembre peut être le début d’un mouvement de fond contre sa politique.

En passant à un système de retraite par points, dont la valeur peut varier, Macron veut un mécanisme qui permette de réduire plus facilement le niveau des retraites futures. L’autre objectif, c’est de totalement individualiser la retraite et faire disparaître  les repères collectifs (âge de la retraite, nombre de trimestres de cotisation..). Par ailleurs  pour Macron et Delevoye, la part de PIB consacrée aux retraites ne doit pas augmenter (14 % du PIB) alors que le nombre de retraités va augmenter : c'est bien toutes les retraites qui risquent de baisser (cela concerne aussi les actuels retraités).

Retraites par points : un recul pour la très grande majorité des salariés

La plus grande partie des salariés seraient pénalisés par le nouveau mode de calcul. Leur retraite ne serait plus calculée sur les 25 meilleures années ou sur les 6 derniers mois mais sur l’ensemble de la carrière. Le premier système permet de neutraliser les moins bonnes années, le second ne le permet pas. Et surtout il ne faut jamais ne jamais oublier que 60 % des salariés du secteur privé ne sont plus au travail lorsqu’ils prennent leur retraite. Ils sont au chômage (taux important), en maladie ou en invalidité. Faire comme s’ils avaient le choix de décider de travail ou non relève donc d’une grande hypocrisie.

Macron a beau dire qu’il n’aura « aucune forme de faiblesse ou de complaisance » face aux mobilisations, Il cherche des formules pour désamorcer le mécontentement. La retraite par points ne vaudrait que pour les nouveaux entrants sur le marché du travail. En particulier lorsque les salariés ont une retraite liée à leur convention collective (les régimes spéciaux). Mais son « spécialiste », Delevoye, le dément ensuite « à titre personnel ».

Grève interprofessionnelle à partir du 5 décembre

Il faut confirmer Macron dans ses craintes. Seul un mouvement d’ampleur peut le faire céder. Il reste un mois pour préparer le 5 décembre avec le mouvement syndical. Si dans chaque entreprise, chaque département des débats sont organisés, alors la mobilisation sera au rendez-vous.

Si la gauche s’empare du sujet pour montrer qu’une autre voie est possible, alors la perspective d’une réponse politique alternative servira d’encouragement. Pour GDS c’est clair : il faut imposer le droit à la retraite à 60 ans. Parce que c’est possible ! Avec des pensions à 75% du dernier salaire et avec un plancher au niveau du Smic.

C’est notre responsabilité que d’engager et gagner cette bataille.

Refuser les privatisations !

C’est la seconde bataille. Avec le projet de privatisation d’ADP, c’est tout une politique qui se profile de cession des biens publics au privé. Si ADP était privé, ce serait la porte ouverte à la privatisation des barrages hydrauliques, des routes etc … il n’y aurait pas de limite. Exiger un référendum pour dire non aux privatisations est essentiel. 900 000 personnes ont déjà signé la demande de réferendum pour ADP. Il reste un peu plus de 4 mois pour gagner le droit de dire non !

Vite le million !

La première étape à franchir, c’est celle du million. Macron, lui-même, avait indiqué que c’était le bon seuil pour des référendums d’initiative populaire ou partagée. Obligeons-le à répondre au 1er million. Et si le million est obtenu avant le 5 décembre, ce sera un encouragement à aller plus loin. Cela renforcera la mobilisation.

Avec d’autres organisations de gauche nous avons pris une initiative pour une expression commune et une campagne commune contre les privatisations (Privatiser c'est voler !). C’est l’identité de la gauche de demain que d’être pour le service public, son développement et son amélioration. La bataille pour ADP est la première pierre pour des constructions communes.

Mettons toutes nos forces dans ces deux batailles : contre les privatisations et pour nos retraites. En gagnant nous modifierons la situation politique. Toutes et tous ensemble c’est urgent !

Pour une alternative sociale et écologique, la Gauche démocratique et sociale (GDS) organise des "Rencontres pour construire l'unité" les 16 et 17 novembre ) Pau (le programme et pour s'inscrire : contact@gds-ds.org).

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