GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

À Gauche

Lettre de GDS à la Primaire populaire

Nous reproduisons ci-dessous le courrier que le secrétariat de la  Gauche démocratique et sociale (GDS) vient d'adresser aux animatrices et animateurs de la Primaire populaire le 3 janvier 2022.

La Gauche Démocratique et Sociale s’est inscrite dans toutes les démarches d’appel pour l’unité des gauches sociales et écologistes en 2022, ainsi que dans le soutien à la démarche initiée par la Primaire populaire. La présence de Gérard Filoche porte-parole de la GDS dans les candidatures de la Primaire populaire était le signe de l’engagement de tout notre réseau pour rassembler sans exclusive, toutes les sensibilités sur un pacte de législature, pour une seule candidature pour éviter l’élimination dès le premier tour.

Néanmoins, nous voulons souligner deux problèmes majeurs qui risque d’entacher la consultation.

La force d’une démarche unitaire c’est de rassembler sans exclusive toutes les sensibilités, notamment les candidatures soutenues par des courants politiques pouvant obtenir 500 parrainages. Or l’absence de Fabien Roussel du PCF, Arnaud Montebourg (s'il se maintenait le 15 janvier), Nathalie Arthaud de LO ou Philippe Poutou du NPA participerait à justifier la division et à écarter quelques précieux pourcentages nécessaires à la qualification au second tour. Nous demandons au Conseil d’orientation d’intégrer leurs candidatures pour le vote d’une investiture ou désignation.

Evidemment, le problème majeur est que jusqu’à présent, d’autres «  candidatures déclarées, crédibles » (Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot susceptibles d’obtenir les 500 signatures et de se présenter « pour de bon ») n’ont pas répondu positivement même s’ils sont sur le bulletin de vote.

Concernant la liste définitive à soumettre il nous semble nécessaire de vérifier que tous les noms proposés à la consultation sont effectivement candidat.e.s à la Présidentielle.

La formule du vote dite de « jugement majoritaire » est un élément de confusion qui risque d’affaiblir et de discréditer la démarche unitaire. Complexe et contradictoire avec le mode électif connu pour désigner des directions syndicales, des bureaux d’associations, des exécutifs de partis, des élu.e.s de collectivités locales et territoriales ce vote est plus basé sur l’appréciation que l’on peut avoir sur le ou la candidat.e que sur son programme.

Le « jugement majoritaire » provoque plus de distorsions que les élections au scrutin uninominal à deux tours. La démocratie, c’est d’abord « un humain = une voix ». Le « jugement majoritaire » ne permet pas cela. En fait il n’est pas « majoritaire » mais « moyen » ou « médian ». Il peut aboutir à rejeter une candidature connue qui de fait cliverait et favoriserait une candidature inconnue.

En effet, un.e dirigeant.e très connu.e attire toujours plus de réactions négatives qu’une personne seulement peu connue, voire inconnu.e. Cela se constate souvent dans les congrès syndicaux où une direction est élue : le ou la dirigeant.e principal.e est rarement celui qui obtient le plus de voix.

Pour notre part, comme pour les centaines de milliers de soutiens à l’unité le seul mode de scrutin légitime est le suffrage universel direct à un ou deux tours. L’écarter peut constituer un préalable de plus des candidats déclarés ayant refusé à ce jour de participer au vote de la Primaire populaire.

Nous demandons au Conseil d’orientation de mettre cette question en débat.

Nous restons disponibles pour toute rencontre sur les points soulevés dans ce courrier.

En espérant que ces points pourront être débattus collectivement recevez nos amicales salutations.

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