En Iran suite à l’assassinat de Masha Amini,  jeune iranienne (originaire du Kurdistan) arrêtée pour avoir « mal porté » le voile, les femmes sont descendues dans la rue et manifestent à visage découvert depuis le 16 septembre dernier. Certaines brûlent le voile qu’impose la dictature des mollahs depuis 43 ans aux femmes iraniennes. C’est maintenant la légitimité même du régime qui est mise en cause.

Cette révolte entraîne une majorité de jeunes femmes et de jeunes hommes soutenus par une grande majorité de la population. Leur courage est immense. Ce soulèvement populaire se traduit aussi par des grèves dans tout le pays.

Amplifier la solidarité internationale

Le gouvernement iranien répond par une féroce répression qui a déjà causé plusieurs centaines de morts selon toutes les organisations de défense des droits humains (1). Le régime opère des arrestations massives, la torture est pratique courante.

Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa se sont à juste titre exprimées ensemble (2) :  « Cette répression, qui vise à créer une atmosphère de peur pour dissuader toutes celles et tous ceux qui voudraient lutter pour les revendications justes, n’entame pas la détermination du peuple iranien qui continue à manifester appelant à la chute du régime. "Ni Mollahs, ni Chah", entend-on parmi les slogans scandés (…) Nous saluons le courage des Iraniennes et des Iraniens et renouvelons notre solidarité envers les victimes de la répression en Iran. Nous condamnons fermement la répression, les arrestations arbitraires et les sentences de peine de mort. Nous soutenons le combat des femmes qui luttent pour leurs droits élémentaires à disposer de leurs corps et à pouvoir se vêtir comme elles le souhaitent».

Un pas dans l’horreur vient d’être franchi.

Des jeunes condamnés à mort viennent d’être pendus. La mobilisation internationale doit se développer pour empêcher de nouveaux crimes en Iran.

La dictature iranienne retient aussi 5 citoyennes et citoyens français en otage, dont un couple de syndicalistes. Exigeons leur libération !

Manifester sa solidarité passe aussi par faire circuler l’information que celles et ceux qui luttent en Iran font sortir de leur pays en prenant de grands risques.

(1) 458 tués selon le site « Solidarité socialiste avec les travailleurs en Iran »

(2) Communiqué intersyndical CFDT, CGT, FSU, Solidaires et Unsa « Solidarité avec les manifestantes et manifestants d’Iran » du 7 décembre