Le tremplin des régionales
Depuis 2007, le peuple de gauche n’a de cesse de prendre sa revanche sur la défaite électorale subie à la présidentielle. En l’absence d’élections en 2009, l'affrontement contre la droite s’est exprimé par la mobilisation sociale : les manifestations du 29 janvier et surtout du 19 mars furent parmi les plus massives depuis la Libération. Mais, en l'absence d'unité autour d'un programme commun, la gauche n'offrant pas de débouché politique, il n'y eut pas de convergence et de généralisation des grèves.
À l'approche de l'échéance de 2012, ce sont les régionales de 2010 et les cantonales de 2011 que le peuple de gauche va utiliser contre la droite.
Les résultats électoraux de 2010 et 2011 permettront de tirer le bilan des différents scénarios d'alliance. L'unité de la gauche s'y révélera possible ou difficile. L'alliance avec le MoDem se révélera perdante, même si certains tenteront de démontrer le contraire.
Déjà, comprenant que les électeurs de gauche s'impatientent, la convention nationale du PS veut mettre les questions sociales au cœur de la campagne. 200 000 contrats de « continuité professionnelle » seront financés par les Régions pour assurer une formation d'une durée d'un an.
L'emploi et la formation des jeunes sont priorisés. Face aux trois I mis en avant par Sarkozy (identité, immigration, insécurité), le Parti socialiste entend promouvoir les trois E (emploi, éducation, environnement).
Une campagne régionale ancrée à gauche sera un tremplin pour 2012. C'est ce qu'affirme Martine Aubry : « Le départ de Nicolas Sarkozy en 2012 se prépare et commence aux régionales de 2010 ! »
