7-11 décembre : ouverture du congrès de la CGT
Depuis plusieurs semaines, la presse publie moult articles sur le congrès de la CGT. Tous plus ou moins superficiels ou cherchant le « sensationnel » sur les relations Sarko-Thibault, dissertant sur la conversion de la CGT au réformisme (!!!) ou la soit-disant « cédétisation » de la CGT, sur les oppositions au sein de cette organisation syndicale.
Aucun de ces articles n’aide à la réflexion et ne va au fond des questions qui se posent au syndicalisme en général et à la CGT en particulier.
Et pourtant, des questions importantes seront au cœur des débats de la semaine qui s’ouvre.
Le débat sur la crise du capitalisme d’abord et les réponses à y apporter : développement durable avec quel contenu, financement avec le rôle de la puissance publique, politique industrielle après al destruction de 400 000 emplois en un an.
Dans ce cadre, la riposte intersyndicale sur une plateforme intersyndicale, ses difficultés après les mobilisations de masse au premier semestre seront abordées, car elles posent la question des luttes, de leur convergence, du rapport de force à construire.
Le second débat devrait porter sur le rassemblement du syndicalisme. Depuis le congrès du SNES-FSU, la question de mettre en débat des rapprochements syndicaux est posé. Le texte du congrès l’aborde. C’est nouveau même si c’est encore un peu flou. C’est rien de moins que la question de l’unification syndicale qui est derrière.
Enfin, le troisième débat porte sur la modification des structures. Il soulève déjà de profondes interrogations. Souvent hérités d’une période où le salariat était plus concentré dans des entreprises moins éclatées, le syndicat d’entreprise, les fédérations professionnelles trop nombreuses … ne sont plus des réponses allant de soi. Et la question des structures syndicales, de leur efficacité n’est rien d’autre que la question du rapport de force à constituer.
Ces questions intéressent bien au-delà de la CGT.
Les socialistes que nous sommes y seront attentifs car les réponses du syndicalisme comme du mouvement social sont des éléments essentiels à prendre en compte pour élaborer l’alternative politique nécessaire face à la droite et au Medef.
