Dans un entretien accordé au Figaro (1er juin 2010) la présidente du MEDEF, Laurence Parisot n’hésitait pas à réclamer un allongement de la durée de cotisation d’un semestre par an.

Jusque là, le MEDEF s’en était tenu à l’exigence d’allonger la durée de cotisation d’un trimestre par an. Elle justifiait cette exigence avec les mêmes arguments que le gouvernement Sarkozy : l’augmentation de l’espérance de vie d’un trimestre chaque année.

Cet argument est pourtant doublement faux. D’abord parce que, même si l’espérance de vie à 60 ans augmentait réellement d’un trimestre par an, il n’y aurait aucune raison pour que ce trimestre de vie en plus ne profite pas aux retraités. Ensuite, parce que ce chiffre est faux et que pour le Conseil d’Orientation des Retraites, l’augmentation de l’espérance de vie à 60 ans n’est que d’un peu plus d’un demi trimestre par an.

L’allongement de la durée de cotisation d’un semestre par an comme le revendique le MEDEF n’a même plus l’ombre d’une justification. C’est l’aveu pur et simple de ce qui guide le MEDEF : non pas l’ « intérêt général » comme il le prétend mais l’avidité, les seuls profits des entreprises et en premier lieu ceux des grands groupes du CAC40.

Jean-Jacques Chavigné

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