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Le « en même temps » macroniste ne marche plus

Les méthodes policières utilisées à Paris samedi 12 décembre lors d’une marche pour les libertés signent une nouvelle fois le raidissement autoritaire du gouvernement pour casser les mouvements sociaux. Essayer « en même temps » de répondre à l’urgence écologique, ne fera pas illusion. D’autant que certains des choix sur la question sanitaire sont de plus en plus contestés, comme  laisser les gens s’agglutiner dans les hypermarchés (7 jours sur 7 ! ) mais maintenir la fermeture des lieux de culture.

Les arrestations massives injustifiées du 12 décembre à Paris sont faites pour faire peur. Ce n’est pas seulement le préfet de police Lallement qui est en cause mais le ministre de l’intérieur qui a rendu compte des interpellations pendant toute l’après-midi. Des jeunes, des syndicalistes, des militants associatifs, des journalistes ont été arrêtés. Ils  l’ont été au « hasard » sans raison si ce n’est d’impressionner. Cela confirme l’offensive autoritaire et liberticide d’ampleur du pouvoir macroniste pour décourager et casser mobilisations citoyennes ou sociales. La police est clairement utilisée par Macron au service de sa politique.

Face au tollé suscité par les violences policières contre le producteur de musique, Macron a été obligé dans son interview au média Brut de reconnaître ces violences et un problème sur le contrôle au faciès par exemple. Des policiers, parmi lesquels les idées d’extrême-droite sont largement répandues, crient et menacent ! Macron ne réagit pas et les laissent manifester en tenue et avec leurs voitures de service.

Un référendum pour faire diversion ?  

Macron donne de nombreux gages à la droite et à l’extrême-droite. Il essaie « en même temps » de répondre aux attentes citoyennes en matière environnementale. L’annonce d’un référendum sur la constitution est faite pour cela. En reprenant cette proposition de la Convention Citoyenne sur le climat, il tente de rattraper ces interventions contre plusieurs propositions de la Convention. Pour le climat et l’écologie, il veut faire croire que  le peuple va pouvoir s’exprimer.

En tentant de centrer sur la question d’un référendum, il veut  éviter que le débat ait lieu  sur les  mesures concrètes de la Convention qu’il se refuse à reprendre ou qu’il édulcore. Il y a peu de chances que cette attitude redore son blason écolo même si cela confirme qu’il prépare dès à présent 2022 en voulant s’adresser à tous les électorats.

Travailler à l’unité et débattre du contenu de l’unité

Les marches pour le retrait de la loi Sécurité globale montrent les capacités maintenues de mobilisation à gauche. Les plans de licenciements se multiplient, le chômage monte, la pauvreté explose : il y a urgence à se mobiliser dans l’unité sur le terrain social. C’est également  indispensable pour préparer une alternative de gauche. Travailler à l’unité et débattre du contenu de l’unité sont indissociables. Pour les régionales et les départementales comme pour les élections de 2022 (présidentielle et législatives). Commencer à mettre en chantier  un contrat de législature qui rassemble l’ensemble de la gauche et des écologistes est nécessaire. Il n’y a pas d’avenir au chacun pour soi si on veut battre Macron, Le Pen et la droite en 2022.

GDS ouvre le débat

Pour débattre de toutes les questions liées à l’unité, la Gauche démocratique et sociale (GDS) a décidé d’organiser une convention nationale. L’équipe d’animation nationale de GDS vient d’adopter des textes pour lancer ce débat. Si seuls les adhérent.e.s de GDS pourront participer aux votes (*), cette convention sera ouverte  à toutes celles et à tous ceux qui souhaitent y être associés (écrire à contact@gds-ds.org ). Les textes de débat leur seront adressés.

Il est possible d’adhérer à GDS en ligne (40 euros/an minimum http://www.gds-ds.org/adherer/) ou en écrivant à GDS (1223 route d'Auzas, 30140 Saint Jean Du Pin).

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