GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Le 25 mai : empêcher l’UMP et le FN d’être en tête !

On ne peut pas, on ne doit pas se résigner à voir l’UMP et le Front National arriver en tête des élections européennes dans notre pays, comme l’annoncent plusieurs sondages.

En France battre l’UMP et le FN !

Un FN en tête, ce serait un véritable séisme politique dont personne ne peut, aujourd’hui, mesurer tous les effets. Ce séisme affaiblirait durablement toute la gauche. Cela permettrait aussi au Front National d’accélérer un processus dangereux : une pression plus forte sur la droite elle même, car l’UMP cède de plus en plus à l’influence de ce dangereux extrême.

La gouvernance de l’UMP est, avec la domination du PPE, notre mal quotidien en Europe.

En Europe battre les droites et l’extrême droite partout

La règle du jeu européenne (le traité de Lisbonne) est telle qu’il est impossible de changer la politique européenne sans instaurer un rapport de forces avec la droite européenne, les traités européens, les institutions de l’UE et tout particulièrement la Commission européenne.

Face à Jean-Claude Juncker le candidat des banques, il n’y a qu’un candidat crédible au stade actuel, c’est Martin Schulz, le candidat du Parti Socialiste Européen. S’il obtenait une nette majorité, il y aurait un rapport de forces plus favorable aux forces de gauche européennes ; en dépit du fait que son parti est coalisé avec Angela Merkel en Allemagne ; en dépit de détestables traditions de partage consensuel de la gouvernance à la présidence de la Commission européenne.

Faisons donc d’abord barrage à Jean-Claude Junker, ex-Premier ministre d’un paradis fiscal, le Luxembourg, candidat de la droite européenne qui prétend à la succession de José Manuel Barroso, champion européen toutes catégories dans la destruction des droits sociaux. Il faut lui barrer la route et permettre à Martin Schulz d’arriver en tête ce qui ne se peut réussir qu’en alliance avec toutes les composantes de la gauche européenne : car une coalition rouge-rose-verte est nécessaire pour s’imposer à la tête de la Commission.

Martin Schulz s’est dit favorable au rassemblement de toute la gauche pour gouverner l’Europe autrement, et un candidat de gauche particulièrement symbolique comme Alexis Tsipras, qui défend avec acharnement le peuple grec contre les crimes de la Troïka FMI-BCE-UE, a déclaré qu’il soutiendrait Martin Schulz si celui-ci était en position de s’imposer contre la droite.

Le vote socialiste et l’appel à l’unité de la gauche

En France, beaucoup d’électeurs de gauche sont tentés de ne pas aller voter, pour manifester leur mécontentement de la politique du gouvernement Hollande-Valls. En s’abstenant, ils jouent malheureusement contre leur camp et cela laisserait à nouveau pour 5 ans les mains totalement libres à la droite, celle-là même qui dirige l’Union européenne et qui l’a conduit dans le désastre actuel.

Nous, socialistes de gauche, nous votons et appelons à voter socialiste, pour notre parti, nous appelons à l’unité pour barrer la route à Juncker.

Pour nous, socialistes de gauche, cette unité ne serait qu’un premier pas vers une unité plus offensive pour rompre avec l’Europe libérale, pour une Europe sociale avec un Salaire minimum européen de haut niveau, l’abrogation du TSCG, le refus du marché transatlantique, un véritable budget européen (15 % du PIB de l’Union) voté par un Parlement qui devrait être le seul législateur de l’Union européenne…

Plus que jamais dans un tel contexte, le mouvement social doit s’affirmer

L’Europe que nous voulons, démocratique et sociale, par opposition à l’Europe qui existe, dominée par la finance, ne se fera pas seulement par des votes mais, aussi, par le refus de gouvernements de gauche d’obéir aux traités européens quand ils s’opposent aux droits démocratiques et sociaux de leurs populations, ainsi que par de puissantes luttes sociales.

Au Portugal, ces luttes ont pris une ampleur exceptionnelle et ont marqué des points : un front rouge-rose-vert se crée, pour la première fois depuis la révolution des œillets. C’est un exemple à suivre.

En France, le 15 mai, un premier pas a été franchi avec le succès des manifestations des salariés de la Fonction Publique contre l’austérité qui leur est imposée (maintien du gel de la valeur du point d’indice notamment) . Le 3 juin, les retraités sont également appelés à manifester…

De telles mobilisations sont nécessaires pour dire haut et fort au gouvernement de Manuel Valls qu’il doit refuser l’austérité en France comme nous le revendiquons dans l’Union européenne. Elles sont indispensables pour donner un sens, une puissance, une garantie, aux votes à gauche, EELV, FDG et au vote socialiste pour lequel nous militons.

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