Jour après jour, le bilan des bombardements israéliens sur Gaza s’alourdit : plus de 14 000 morts en un mois et demi, sans compter naturellement les dizaines de milliers de blessé.e.s. L’UNICEF vient d’annoncer l’imminence d’un catastrophe sanitaire d’ampleur en raison du manque d’eau, de nourriture, de médicaments et de l’accumulation à l’air libre d’immondices et d’excréments.

Même si elle permettra la libération d’un certain nombre d’otages et de prisonniers – essentiellement des femmes et des jeunes gens –, la récente trêve négociée par les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, dont se félicite l’ensemble des chancelleries européennes, est loin d’être suffisante. Ce qu’il faut imposer, c’est la fin du massacre. Ce cessez-le-feu implique la libération de tous les otages aux mains du Hamas comme de tous les prisonniers politiques palestiniens détenus dans les geôles de Nethanyahu. A commencer par Marwan Barghouti ! Un gouvernement démocratique s’honorerait à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin aux hostilités.

Y’en a assez de cette société !

En France, malgré les discours gouvernementaux lénifiants sur le plein-emploi qui serait à nos portes, le temps n’est pas à la fête. Le nombre de demandeuses et de demandeurs d’emploi de catégorie A a augmenté de 0,2 point au troisième trimestre 2023, selon l’INSEE. Il s’approcherait de la barre des 7,5 % et atteindrait son plus haut niveau depuis le deuxième trimestre 2022. L’indice du climat de l’emploi, également produit par l’INSEE, laisse entendre que le taux de chômage pourrait rapidement remonter autour de 8 %. Toutes catégories confondues, le chômage touche près de 17 % de la population active (et 17,6 % des moins de 25 ans), soit plus de 5,5 millions de personnes, dans l’un des pays les plus riches du monde.

Autre donnée prouvant que le progrès humain n’est définitivement plus soluble dans le capitalisme : la question climatique. Oxfam vient en effet de publier un rapport s’appuyant sur des données inédites, qui révèle que les 1 % les plus riches ont généré, en 2019, autant d’émissions de carbone que les 5 milliards de personnes les plus pauvres, soit les deux tiers de l’Humanité (*). Décidément, pour ce qui regarde l’environnement, comme pour l’économie ou encore la fiscalité, les super-riches, voilà l’ennemi ! Il est regrettable qu’ils soient si bien traités par Macron et ses affidés.

La Nupes doit se ressaisir

Vu la situation nationale, la gauche devrait avoir un boulevard devant elle. Et pourtant… Le temps des petites phrases assassines paraît certes révolu, mais les principaux partis de la Nupes semblent encore davantage enclins à tacler leurs partenaires que de s’en prendre collectivement à Macron, à sa politique et à son monde. C’est d’autant plus déplorable que les formations de la Nupes représentées au Parlement travaillent de concert pour résister à la loi Darmanin et pour présenter ensemble des amendements limitant son pouvoir de nuisance. Pour redonner espoir à notre camp, il convient de le dire et de relayer activement en haut les mobilisations d’en-bas.

Voilà l’issue de la crise actuelle : s’opposer ensemble, dans l’action parlementaire et dans les urnes, à la politique libérale et autoritaire de Macron et C^ie, comme on s’y oppose dans la rue, en lien avec les syndicats et les associations.

(*) Communiqué de presse du 20 novembre, publié sur www.oxfamfrance.org