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Pour éviter que la Gauche soit éliminée au 1er tour

Les entreprises du CAC 40 ont réalisé 100 milliards de bénéfices l’an dernier. Ces profits historiques (malgré la pandémie) devraient mettre la question du partage des richesses au cœur de la campagne présidentielle. Ce devrait aussi être l’heure du bilan de Macron.

En 2017, le patrimoine des 500 plus grandes fortunes de France représentait 20% du PIB. Après 5 ans de présidence Macron, il représente 43% du PIB. Suppression de l’ISF, instauration de la « flat tax » (impôt à taux unique sur l'épargne) pour les riches, et des milliards pour les entreprises. La baisse de la fiscalité du Capital et des aides directes massives profitant aux plus grandes entreprises, c’est bien un autre marqueur du bilan de Macron. 250 milliards d’aides aux entreprises depuis mars 2020 : le patronat est vraiment une classe sociale d’assistés !

Macron, un bilan au service du Capital

Le gouvernement se félicite d’une baisse du chômage. Malheureusement cela correspond à une augmentation des radiations de Pôle emploi (52 000 radiations au 4ème trimestre soit un bond de 44,9% sur un an). Et les 107 000 « emplois » nets créés pour ce même  trimestre sont  dans  l’intérim. Or les contrats d’intérim en 2021 ont été d’une durée moyenne de deux semaines. A ce rythme, en moyenne sur un trimestre, il faut huit contrats d’intérim signés pour obtenir le volume d’un seul emploi, en équivalent temps plein ! (*)

La France de Macron a été reconnue coupable par la justice de « préjudice écologique », causé par le non-respect de ses engagements en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre, mais aussi en matière d’énergies renouvelables. Macron a noué des alliances avec des Etats soutenant le recours au gaz fossile, et entend relancer le nucléaire sans véritable débat dans le pays.

Le bilan des années Macron c’est aussi une concentration des médias avec notamment, l’empire Bolloré. Rassemblant 80 associations, médias, maisons d’éditions et syndicats ainsi que 300 personnalités, le collectif « Stop Bolloré ». dénonce à juste titre ce patron qui utilise son pouvoir économique pour asservir l’information et la mettre au service de l’extrême droite

Macron n’est en rien « modéré », c’est un Président autoritaire au service du Capital, animé d’une idéologie néo-libérale de guerre sociale contre le salariat.

A gauche, se ressaisir, se rencontrer, se parler

Face à un tel bilan et aux menaces qu’une réélection de Macron fait courir, toutes les organisation des gauches sociales et écologistes devraient se ressaisir et cesser de s’étriper, pour enfin mettre leur énergie à combattre les différents candidats de droite (Macron, Pécresse) et d’extrême-droite (Zemmour, Le Pen).

Que les candidats de gauche se rencontrent et se parlent ! La situation est trop grave avec une extrême-droite à 30% dans les sondages. Nul ne peut penser s’en sortir en exigeant le retrait des autres. C’est avant le premier tour qu'il faudrait annoncer la possibilité d’un gouvernement commun sur la base d’un contrat de législature de 5 ans.

Pour qu’une dynamique s’installe enfin à gauche, il faut certes un « bon » programme mais aussi des initiatives unitaires. Être le mieux placé aujourd’hui dans les sondages ne suffit pas pour accéder au deuxième tour. Enclencher des démarches unitaires sans plus tarder permettrait d’obtenir un soutien de celles et ceux qui à gauche sont désespérés par la division et risquent de s’abstenir. Il n’est pas trop tard !

(*)  Florence Jany-Catrice Le Monde du 18 février « Qui donc peut encore se réjouir de créations d’emplois si ceux-ci engendrent insécurité économique et impossibilité de survivre ? »

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