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Gérard Filoche mis en cause : «C'était une connerie»

Nous reproduisons ici une interview de Gérard Filoche à Libération (18/11/2017), parue sous le titre : "Gérard Filoche mis en cause pour un tweet antisémite : "c'est une connerie".

Gérard Filoche, membre du bureau national du Parti socialiste, revient sur le tweet antisémite posté sur son compte qui risque de lui coûter sa place au PS. Une procédure d'exclusion va être lancée.

Pourquoi avez-vous posté une telle image sur Twitter ?

J’ai retiré ce message et je me suis excusé, c’était une connerie. Où est le problème ? A vrai dire ce n’est même pas moi qui l’ai posté, mais je l’assume. On n’avait pas remarqué le second plan. Dès que mon attention a été portée là-dessus, quand on m’a averti, on l’a enlevé. Mais la team Macron s’était mise en route là-dessus, avec l’aile droite du PS.

Saviez-vous que cette image provenait du site d’Alain Soral, Egalité et réconciliation ?

Non, je ne le savais pas, on m’a dit après que c’était un truc à Soral. Cela fait 55 ans que je milite, je suis fondateur de SOS racisme. On veut faire croire que je suis un rouge-brun ? C’est faux, je suis un rouge-rouge. L’antisémitisme, le racisme, c’est hors de mon monde.

Comprenez-vous que cette image puisse choquer et blesser de nombreuses personnes ?

Je comprends, bien sûr, que cela puisse choquer. C’est pour ça que je me suis excusé sans ambiguïté. Oui, le tweet n’aurait pas dû être posté, et ce ne sont pas des excuses à mi-voix que je fais. Que faire de plus ? C’était Macron, et lui seul, qui était visé. Des images qui font le lien entre lui et la finance, il y en a des dizaines qui circulent tous les jours.

Avez-vous été en contact depuis avec la direction du PS ?

Non, je n’ai eu aucun contact avec le parti. Au fond, une partie d’entre eux ne parle pas du tweet, c’est l’occasion qui fait le larron. Ils durcissent les conditions pour le dépôt des motions au congrès, je n’ai pas pu me présenter à la primaire de la gauche… Ils en profitent. Je me vois la victime d’une connerie de tweet. Personne ne m’appelle quand j’attaque Macron sur sa politique et il suffit qu’un mauvais tweet apparaisse dans la liste pour recevoir des douzaines d’appels de journalistes.

Aurélie Delmas

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