En mars, ça repart !
Le 9 Mars, le premier tour des élections municipales auront lieu partout en France. L'enjeu est de taille : elles vont en effet être le premier test électoral de la présidence Sarkozy.
Les enjeux de ces élections vont bien au delà du simple fait de changer ou pas de maires : il s'agit de condamner la politique menée par la droite depuis 8 mois, d'incarner dans les urnes l'impatience sociale des français. Le président a gagné la présidentielle sur le « gagner plus », donc sur la question des salaires, et nous devons lui faire perdre les municipales sur le pouvoir d'achat en baisse, donc sur les salaires ! La gauche ne se relèvera que si elle se met au diapason des attentes sociales du peuple.
Un des meilleurs exemple de cet enjeu est le « thermo plongeur du gouvernement », Laurent Wauquiez au Puy en Velay. Sa candidature est à elle seule un aveu de la crainte qui tenaille le gouvernement à l'approche de ces élections. Une liste sans étiquette pour éviter tout rapprochement avec une politique nationale qu’il soutient chaque jour par son rôle de Porte Parole du gouvernement. Une timidité croissante vis-à-vis des sujets nationaux… En effet, un an après, vu le contexte socio-économique de notre pays, L’UMP et son monarque risque bien de voir voler en éclat le rêve d'une France totalement UMP.
Une insécurité sociale grandissante, une précarité croissante, un président bling bling qui plus que jamais prend exemple sur « l’oncle Sam », symbole d’un système en perdition… Ainsi, s'il venait à être désavoué par les urnes, ce serait une remise en cause complète de sa politique soit disant menée pour son électorat qui serait majoritaire dans la population française.
Mais si ces municipales ont de quoi inquiéter la droite, la gauche n'est pas pour autant en reste !
Un an après une élection qu’on ne pouvait pas perdre, voici une nouvelle chance, peut être même la dernière chance de redonner confiance aux Français en la gauche ! Il est impératif que les municipalités de gauche le restent, et qu’une large victoire soit entérinée dès le premier tour ! Il est impératif de mobiliser toutes les forces de gauche derrière une ligne claire et juste pour pouvoir mettre en échec la politique de casse sociale de Sarkozy. Il tient les rênes de l'État, profitons des municipales pour construire la résistance dans les villes !
Une nouvelle défaite de la gauche serait pour lui une véritable opportunité qu’il ne manquerait pas de saisir pour pouvoir soumettre davantage encore notre pays aux lois arbitraires et inégalitaire de l'ultra libéralisme irrespectueux des fondamentaux de la République. Ce serait en quelque sorte avouer l'incapacité du parti socialiste à construire l’alternative au système libéral. Or cette alternative existe, elle s'appelle le socialisme.
Alors, même si nous ne mènerons pas une campagne municipale sur des propositions nationales, tachons d’engager nos élus à prendre des positions clairement encrées à gauche, revendiquant l’unité de la gauche face à l'arrogance de la droite, et le progrès pour chaque commune !
Il s’agit maintenant de gagner pour ne pas tout perdre ! Il s’agit pour nos élus locaux de tout faire dans la mesure de leurs moyens pour enrayer la machine de destruction des droits sociaux et démocratiques au nom du profit, il s’agit plus que jamais de redonner à la gauche sa place d’opposition, ferme, franche et farouche.
Thibault Thelleir, Animateur Fédéral MJS 43
Le président de la République avait dans un premier temps imaginé "nationaliser" les élections municipales pour "ne pas répéter l'erreur de Raffarin en 2004". On se souvient de la vague Rose qui avait surpris jusqu'au PS lui même et mis sur orbite la "Zappatera" du Poitou. Le président du pouvoir d'achat n'ayant réussi qu'à améliorer le sien de 172% (charité bien ordonnée commence par soi-même) et chutant dans les sondages, les candidats de droite ne se bousculent pas au portillon du château pour l'accueillir sur leurs terres. Il va donc la jouer profil bas, craignant qu'une vollée de bois vert électorale ne l'atteigne trop personnellement. A nous de transformer ce scrutin en sanction électorale contre la politique du gouvernement et de démontrer que le peuple de gauche est debout.
