Contre la hausse des carburants : une colère juste
Quelles personnes habitant une zone rurale ou à quelques dizaines de kilomètres d’une ville, ont le choix, aujourd’hui, de ne pas utiliser de voiture ? Très peu : les taxer est totalement injuste !
La hausse du prix des carburants est la goutte de trop. La hausse des taxes est une mesure contre les plus fragiles, pour aider à financer des mesures qui permettront de multiplier les cadeaux aux riches et au patronat. Total qui engrange des milliards de chiffre d’affaires et de profits grâce au pétrole et à ses sous-produits, bénéficiera lui-aussi - et c’est un comble - de ces cadeaux !
Faire payer Total
Aujourd’hui, au lieu d’augmenter les taxes sur les carburants pour lutter contre le réchauffement climatique, c’est Total qu’il faut faire payer et toutes les grosses firmes qui polluent tout en continuant à percevoir, comme toutes les entreprises, exonération sur exonération.
Augmenter les salaires
Alors qu’il faudrait augmenter les salaires et pensions de retraite, Macron accentue la politique de Hollande et instaure, en faveur du patronat, des dizaines de milliards d’exonérations de cotisations sociales, celles qui financent notre sécu et notre retraite. Ces milliards s’ajoutent à ceux redonnés aux plus riches. Cette politique ne crée pourtant aucun emploi.
Faire reculer Macron et son gouvernement !
La colère est juste, elle est multiforme. Depuis quelques semaines des appels fleurissent. Ils ne sont pas tous équivalents. Le 17 novembre est annoncé comme une journée de blocage. 78% des personnes interrogées soutiennent l’idée de ce mouvement. Il doit déboucher sur des solutions durables pour augmenter le pouvoir d’achat du plus grand nombre, faciliter la vie de toutes et de tous. C’est la responsabilité de la gauche.
Nous n’avons pas besoin de plus de camions sur les routes comme le veulent les patrons de ce secteur en cherchant à utiliser la colère du plus grand nombre.
Nous n’avons pas besoin du soutien de secteurs de la droite qui voudraient moins d’impôts et moins de protection sociale. Et encore moins de la récupération de l’extrême droite dont le pouvoir d’achat des salariés n’a jamais vraiment été le premier souci !
Mettre en avant des alternatives !
Nous voulons des services publics de proximité, des petites lignes de train, des transports collectifs de qualité, accessibles partout à des prix abordables par toutes et tous. Ce ne sera que dans ces conditions que le choix d’utiliser ou non sa voiture deviendra un véritable choix. Avec les 30 milliards d’exonérations fiscales accordés, chaque année, en pure perte, au patronat, il serait possible de mettre en place de vraies alternatives, et d’avancer ainsi dans une transition écologique synonyme de justice sociale. Il n’y aura pas de politique environnementale sérieuse sans plan d’investissement public massif.
Nous appelons la gauche, toute la gauche à reprendre la main autour de propositions communes, à développer une campagne unitaire mettant dans le coup les citoyens qu’ils soient retraités, jeunes ou salariés, qu’ils aient un emploi ou qu’ils en soient privés.
Mettons nos colères en commun et mobilisons-nous autour de ces propositions.