GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur

Nos cotisations sociales, c'est notre salaire !

Mais comment arrivent-ils à mentir de façon aussi éhontée en affirmant « les yeux dans les yeux », au journal télévisé, qu’il y aura une hausse du pouvoir d’achat en 2019 ?

Il ne s’agit au contraire que d’un recul, d’une attaque brutale, massive, sans précédent historique contre nos salaires BRUTS. Car ce qui compte pour nous tous, c’est le haut de la feuille de paie, pas seulement le bas. Le haut, c’est le salaire brut. Les cotisations, c’est du salaire !

Les cotisations, elles nous appartiennent. C’est une part du salaire mutualisée, mise dans un pot commun et redistribuée à chacun de nous selon nos besoins, quand nous sommes en arrêt maladie, en accident du travail, en charge de famille nombreuse, en quête d’un logement, en recherche d’emploi ou à la retraite. Ce sont ces petites merveilles, ces pépites de socialisme tapies dans le lit de la société bourgeoise que Macron et ses sbires veulent supprimer.

On vit au jour le jour avec le « net », mais on vit tout au long de la vie avec le « brut ». L’existence de cette portion de salaire socialisé, construite progressivement depuis 1945, est une conquête inestimable pour des millions d’entre nous. Ce qui n’empêche en rien Macron de prétendre, l’air de rien, qu’il va faire hausser – un peu – le net, et supprimer le brut.

C’est un fantastique tour de passe-passe ! C’est un pillage de haut niveau ! Ce sont des centaines de milliards que les patrons ne paieront plus, et que nous paierons sous forme d’impôt – dorénavant prélevé à la source. En lieu et place de la cotisation !

Ensuite, ils vont fondre les deux budgets, celui de l’État et celui de la Sécu. Ils osent affirmer que désormais « les exonérations de cotisations sociales seront payées par la Sécu » ! Ce faisant, ils violent une règle constitutionnelle sur la séparation des budgets, ainsi que la principe de la pré-affectation des cotisations. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils voulaient réviser la Constitution les 3 et 19 juillet dernier.

Or, à force de serrages de vis et de privations, le budget de la Sécu est équilibré. Le fameux « trou » n’existe plus. Il y aurait même un excédent de 22 milliards ! Tandis que le budget de l’État provoque près de 78,5 % de la « dette » nationale présumée et que cette gabegie n’est pas prête de s’arrêter puisque les macroniens baissent sans vergogne les recettes dans l’espoir d’un chimérique « ruissellement » (disparition de l’ISF, flat tax, etc.)... Ils prévoient donc de servir sans vergogne dans notre budget social – celui de l’ensemble des salariés – pour en faire ce qu’ils veulent.

On perd notre salaire, on perd nos cotisations, on perd notre Sécu. C’est la plus grande contre-révolution anti-sociale depuis 1945. Il est temps de s’en rendre compte collectivement.

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