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Continuité macroniste ou majorité de gauche

Il n’y a guère que les éditorialistes parisiens pour croire qu’une « femme de gauche » a été nommée à la tête du gouvernement de transition chargé d’occuper l’espace médiatique jusqu’aux élections législatives des 12 et 19 juin prochains.

Car dans sa carrière ministérielle relativement courte mais riche d’expériences diverses, Elisabeth Borne n’a pas franchement laissé des marqueurs de « gauche » dans le sillage de son action.

Ministre des transports de mai 2017 à juillet 2019, elle s’est illustrée par la réforme de la SNCF, l’ouverture du rail à la concurrence et la disparition du statut des cheminots.

Au ministère de la transition écologique et solidaire, où elle sera restée une année, on lui doit le recul de deux ans de la date de sortie du glyphosate et de dix ans des objectifs en matière d’énergies renouvelables.

Enfin, depuis juillet 2020 au ministère du travail, Elisabeth Borne s’est distinguée par la réforme de l’assurance chômage qui, malgré ses dénégations, a entraîné pour certains bénéficiaires d’importantes baisses de leurs allocations : plus d’un tiers des personnes percevant une allocation chômage (840 000) ont vu leur allocation baisser de 24% !

Alors, ne doutons pas qu’elle appliquera sans faille les consignes du chef de l’Etat et qu’elle mènera sans état d’âme les contre-réformes (dont la retraite à 65 ans) qui doivent achever la casse sociale. Macron joue la continuité.

Un espoir unitaire à gauche à amplifier

Car c’est bien cela qui irrite les éditorialistes si prompts à vanter l’arrivée d’une première ministre « de gauche » : l’accord des différentes forces de gauche et écologistes fait naître un espoir.

 L’espoir de ne pas aller voter en vain, l’espoir de ne pas servir qu’à repousser l’extrême droite, l’espoir de voir les revendications sociales, écologiques et démocratiques portées par des élus représentatifs de toute cette gauche qui se lasse des querelles du passé et ne demande qu’à participer, qu’à agir.

Cet accord historique dans toute la France a amené des candidats à se retirer en faveur de ceux investis par la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. Car l’espoir est là. Il agace, il fait peur, il déchaîne les passions de la droite, de ceux qui ont renié leur camp, de la presse non indépendante. Il provoque aussi quelques résistances ou dissidences locales surmédiatisées. Quelle audace, en effet, de vouloir gagner une élection ! La gauche, le peuple de gauche, ose défier la Ve République et le quinquennat qui a vidé de  tout son sens le scrutin législatif !

S’engager activement

Cette unité, qui a été le socle de tous les combats portés par la Gauche démocratique et sociale (GDS), est la première victoire de la gauche. Aussi la GDS participe activement à la mobilisation pour les 12 et 19 juin, et est pleinement engagée dans la NUPES et les structures de cette coalition électorale de la gauche unie qui se mettent en place.

Les comités de campagne qui s’étoffent dans tous les territoires de militants, sympathisants, anciens ou nouveaux, de LFI, DU PC, d’EELV, du PS… sont déjà une victoire. Celle de la base, au plus proche des électeurs qui hurlaient depuis des années « Unissez-vous ! ». C’est chose faîte. A toutes celles et à tous ceux qui ont soutenu ce combat de l’unité, à toutes celles et à tous ceux qui ont interpellé les dirigeants des partis de gauche, à tous les électeurs qui sans unité ne voyaient pas l’intérêt de se déplacer jusqu’au bureau de vote, nous pouvons désormais dire : « L’unité et l’espoir sont là. A vous, à nous, de jouer pour gagner ! »

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