Depuis un an, de nombreux étudiants souffrent : isolement, précarité…Le gouvernement ignore cette détresse en ne répondant pas aux revendications des syndicats étudiants (1). Au lieu de cela, il multiplie polémiques et déclarations provocatrices. On se souvient que Vidal, inexistante ministre de l’Enseignement supérieur, a réussi à faire parler d’elle en déclenchant  une offensive nauséabonde sur  « l’islamo-gauchisme » à l’université.

Dégoût et haut-le-cœur

 Aujourd’hui Blanquer et d’autres ténors de la droite s’en prennent à l’Unef (2). Depuis plus de 50 ans, des réunions internes non mixtes ont lieu dans différentes organisations syndicales ou politiques. Ce besoin de réunions, où celles et ceux qui sont victimes de discriminations (sexistes, racistes) se retrouvent afin que leur parole se libère, n’est pas étonnant. Les différentes droites (LREM, LR et bien sûr RN) déclenchent à nouveau une polémique, ce qui évite au gouvernement de répondre aux préoccupations des jeunes concernant leurs conditions de vie et d’études. Au même moment Darmanin explique, dans son dernier livre, qu’il compare sa politique vis-à-vis des musulmans à celle de Napoléon vis-à-vis des Juifs pour « régler les difficultés touchant à la présence de milliers de Juifs en France » (3). Dégoût et haut-le cœur !

L’objectif de toutes ces polémiques est aussi de détourner l’attention des ratés permanents de la politique gouvernementale à chaque étape de la crise sanitaire. De ne pas parler de toutes ces grandes entreprises qui touchent de l’argent public et veulent accroître leur productivité en baissant leurs effectifs, notamment en se débarrassent de leurs salariés de plus de 50 ans, augmentant la catégorie des « ni en retraite, ni en emploi ». Une nouvelle poche de pauvreté se crée, 42% de ceux qui arrivent à la retraite n’ont pas d’emploi !

Travailler à un  sursaut à gauche 

 Dans de nombreuses régions, le RN risque d’être en tête au premier tour des élections régionales. Le plus souvent, la gauche est éclatée en trois listes. Certains veulent maintenir leur hégémonie, d’autres veulent asseoir un nouveau leadership. Peu de débats réels sur le contenu d’un programme de rassemblement, qu’il faudra malheureusement « bricoler » dans l’urgence le soir du premier tour…mais il sera souvent trop tard pour susciter adhésion populaire et retour vers les urnes d’électeurs et électrices qui ne croient plus que la politique puisse changer leur vie.

Il risque d’en être de même pour 2022 si un sursaut ne se produit pas.

Unité et Alternative pour 2022

C’est la conviction qui anime ces 200  citoyens, syndicalistes, élus ou militants politiques qui viennent de lancer un appel "Unité et Alternative pour 2022" (4). "2022 (vraiment) en commun", "Ensemble tout est possible, soyons responsables", "Plus jamais ça"…la Gauche démocratique et sociale (GDS) soutient toutes ces initiatives. Elles doivent rassembler des milliers de citoyens en un vaste mouvement pour l’unité et l’alternative. Que tous les appels convergent dans les villes, les départements c’est notre responsabilité maintenant.

Il est temps, grand temps que partout des comités ou regroupements unitaires se créent dans les différentes villes. Se réunir ensemble, que l’on soit signataire ou non de tel ou tel appel, mais animé.e d’une conviction simple : le camp du progrès social et de l’écologie populaire a besoin de se rassembler pour gagner !

(1)Voir article en cliquant sur : « Ouvre les facs, on est mal »

(2)Pour signer la pétition, cliquer sur « Non à la dissolution de l’Unef »

(3)« Napoléon et les Juifs : encager, encadrer, intégrer » Antoine Perraud Mediapart 21 mars 2021

(4)Pour lire l’appel, cliquer sur « Unité et alternative 2022 », pour le signer cliquer sur www.unalt.fr