GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Après le succès du 12 - La Lettre de Démocratie & Socialisme N°305 - 14 septembre 2017

 

C’était un test. Il est très réussi : les manifestations du 12 septembre ont rassemblé beaucoup de monde, autant sinon plus que les premières contre la loi El Khomri. La combativité est bien là, même si le gouvernement et certains éditorialistes de grands médias font tout pour relativiser l’ampleur du 12 septembre. Car ils ont peur, peur que s’enracine un mouvement durable contre la politique néo-libérale de Macron.

Ce n’est qu’un début

La composition des cortèges était significative, car ce n’était pas que les « bataillons habituels ». Les salariés de très nombreuses entreprises concernées par des conflits étaient par exemple présents aux côtés de militants CGT, FO, FSU et Solidaires. Car malgré l’absence d’appel confédéral FO, une cinquantaine d’unions départementales de ce syndicat étaient dans la rue le 12. On y a vu aussi quelques drapeaux CFE-CGC et ou de la CFDT. Le sentiment qui prévalait dans tous les cortèges, c’était que ce n’était que le commencement d’une bataille qui va durer. L’appel à l’action des fédérations de routiers CGT et FO en est un signe, tout comme les manifestations du 28 septembre des retraités contre la hausse de la CSG.

Le gouvernement Macron-Philippe multiplie les annonces. Il espère bien par cette méthode « assommer » le mouvement social. Il entend surtout profiter d’un front syndical qui peine nationalement à s’unir pour « contre-réformer » au pas de charge. Mais à trop vouloir ouvrir tous les fronts, ne risque-t-il pas de fédérer tous les mécontentements contre lui ? Ce qui s’est exprimé également le 12, c’est aussi une colère contre Macron et ce qu’il représente, un pouvoir au service des nantis.

La question de l’unité est donc centrale pour les prochaines échéances quelles soient syndicales ou politiques. Rassembler le plus largement possible pour manifester dans la rue et par la grève, mais aussi tirer les leçons des mobilisations passées. L’an prochain, ce sera le cinquantenaire de Mai 68 : une grève générale avec occupations des entreprises qui a arraché au patronat d’importantes conquêtes.

Construire un débouché politique

L’unité à gauche de tous les opposants à Macron est aussi nécessaire que l’unité syndicale. Elle l’était aux dernières présidentielles, c’est pourquoi nous nous sommes battus pour un accord Hamon-Mélenchon. L’un serait maintenant président de la République, l’autre Premier ministre : telle était la proposition que nous avons portée tout au long de cette campagne électorale. Dommage qu’elle n’ait pas été entendue à ce moment là !

Et nul aujourd’hui ne peut se targuer d’incarner à lui seul l’opposition. Il faut faire converger en les respectant toutes les sensibilités de la gauche, que ce soit pour appeler à manifester ou pour un travail sur un plus long terme pour construire l’alternative au pouvoir en place.

L’appel de plusieurs personnalités de gauche intitulé « Travaillons ensemble » avec la constitution d’un comité de liaison ouvert et pluraliste est un premier pas en ce sens.

 

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