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Lutter, débattre et se rassembler

Les mobilisations sociales se multiplient, les échéances de ce printemps aussi. Mobilisation des enseignants samedi dernier et cette semaine encore, mobilisation Gilets jaunes tous les samedis, les retraités dans la rue le 11 avril, front unitaire pour le droit de manifester le 13 avril, , 1er mai, grève dans la Fonction publique le 9 mai … Les convergences sont à travailler tout autant que les perspectives.

En face, Macron est affaibli mais veut rebondir à l’occasion de la sortie du « grand débat », des européennes du 26 mai et des nouvelles contre-réformes qu’il veut poursuivre (fonctionnaires, retraites, privatisations, extension du travail de nuit dans le commerce …).

Stopper Macron

L’enjeu est simple. Pour stopper Macron il faut faire converger les mobilisations. Les dates sont là. Pour faire grandir la convergence et le rapport de force il ne suffit pas de gloser sur la convergence. Il faut fixer des objectifs. Ces derniers sont au nombre de deux : stopper Macron et imposer des mesures d’urgence.

Que ce soit sur les salaires, sur les retraites, sur les services publics dont la santé et l’école il y a besoin d’exiger des réponses. Les militant.e.s du réseau de la  Gauche démocratique et sociale (GDS) ont mis en débat plusieurs mesures, d’autres forces l’ont fait aussi. Il faut désormais en discuter rapidement au plan local comme au plan national. Nous proposons partout de se mettre d’accord sur les questions sociales, de pétitionner massivement dessus dans les entreprises, sur les marchés, dans les écoles, les hôpitaux, les services publics.

Ces exigences peuvent monter dans les prochaines semaines et s’exprimer dans les mobilisations. Le mercredi 1er mai peut être un temps fort de mobilisation unitaire en ce sens. Il faut le préparer dès maintenant.

Agir ensemble

Partis, mouvements et syndicats peinent à s’entendre. S’il s’avérait impossible de se mettre d’accord sur une plateforme de mesures et une campagne de mobilisation commune, il faudrait que l’initiative vienne du terrain. La mobilisation citoyenne peut pousser à l’unité des forces qui hésitent ou qui cultivent quelques différences dans l’espoir d’un score aux élections européennes. L’assemblée des Gilets jaunes de St Nazaire est une des opportunités de mener ce débat. Mais il y a aussi les centaines de rencontres, réunions, assemblées citoyennes qui se déroulent sur le terrain.

L’urgence commande de massifier le mouvement social pour le rendre incontournable. Il y a d’autant plus urgence que les élections européennes peuvent remettre Macron en selle ou Le Pen en orbite.

Pas une voix ne doit aller aux listes soutenues par Macron, Le Pen et Wauquiez. Mais cela ne suffit pas si n’apparaît pas une alternative. Nous en sommes loin mais rien n’est impossible. Précisément parce que les mobilisations sociales, citoyennes sont au rendez-vous des prochaines semaines.

Sursaut à gauche pour une alternative

Macron et l’extrême-droite vont bénéficier de la division des différentes listes de gauche aux élections européennes. Il faut prendre date, dès maintenant, pour changer la donne. Un sursaut est possible si des intellectuels, des syndicalistes, des responsables associatifs et politiques disent ensemble « Halte à la division ! Mobilisons-nous ensemble pour refonder la gauche ! ». L’actualité sociale, européenne, mondiale nécessite sursaut et initiative à partir des mobilisations d’aujourd’hui jusqu’au débouché politique car les deux sont indispensables.

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