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Un gouvernement de droite et de combat

Édito de La Lettre de Démocratie & Socialisme N°297 - 18 mai 2017

Macron a nommé un premier ministre de droite. La composition de son conseil d’administration vient d’être annoncée : un gouvernement de combat, clairement orienté à droite.

À l’économie, ministère-clé : Bruno Le Maire, secondé par le député UMP Gérard Darmanin aux comptes publics. Rappelons que Bruno Le Maire est parti en guerre, lors de la primaire de la droite, contre « l’assistanat » ; s’est prononcé pour la suppression de l’ISF, pour la privatisation de Pôle emploi… Bref, un vrai « progressiste » !

Aux affaires européennes, Marielle De Sarnez, venue de l’UDF et du giscardisme avant le MoDem, est un signe : pas de réorientation de la politique européenne de la France en faveur d’une harmonisation sociale et fiscale. Quant au ministère du travail, il a été confié à Muriel Pénicaud, membre de nombreux conseils exécutifs et d’administration de grands groupes. Le Medef peut être tranquille, il sera écouté avec bienveillance ! À l’éducation nationale, un ministre marqué à droite.

Dans ce casting de droite, la présence de Gérard Collomb, depuis longtemps à la droite du PS et sans plus aucune conviction socialiste, ou celle de Christophe Castaner, rapporteur de la loi Macron, ou encore celle de Jean-Yves le Drian, le ministre de la guerre de Hollande, sont le signe de l’effondrement idéologique de certaines personnalités issues de la gauche.

Dans l’entre-deux tours, Nicolas Hulot écrivait à propos de Macron : « on voit que la transition écologique n’est pas une priorité de son programme ». L’écologie compatible avec les principes du laisser-faire du libéralisme et des traités transatlantiques ? Pour Hulot, peut-être, pour nous : non !

Comment est-il encore possible que des candidats se réclamant du Parti socialiste, de la gauche, puissent faire campagne en se réclamant de la « majorité présidentielle » ? Comment d’autres peuvent-ils affirmer n’être ni dans la majorité, ni dans l’opposition ? C’est inadmissible.

Pour notre part, être de gauche c’est aujourd’hui ne soutenir que des candidats de gauche qui sauront s’opposer aux mesures emblématiques du programme de Macron : suppression de l’ISF, démantèlement du Code du travail, suppression de 120 000 fonctionnaires, austérité accrue pour les collectivités locales. Être de gauche, c’est aussi travailler dès à présent au rassemblement de la gauche contre Macron-Philippe… avec l’objectif d’une fédération rose-rouge-verte qui respecte les sensibilités de chacune de ses composantes tout en élaborant des réponses sociales, démocratiques et écologiques adaptées à la lutte contre les formes actuelles du capitalisme.

La Gauche démocratique et sociale (GDS) , réseau militant constitué dans la foulée de la campagne Filoche2017 et regroupé autour de la revue Démocratie&Socialisme, entend prendre toute sa place dans le processus de reconstruction de la gauche. Ce sera à l’ordre du jour du deuxième conseil national de GDS le 24 juin à Paris. Cette recomposition de la gauche se fera aussi et surtout dans le combat contre les ordonnances de la loi (anti) Travail 2 en participant activement à la mobilisation sociale contre le tout nouveau gouvernement.

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