GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Actions & Campagnes politiques Au Parti socialiste

Trois questions, trois réponses

Dans quelques jours, la première secrétaire du Parti socialiste va annoncer sa candidature aux primaires socialistes. Dès janvier (cf. lettre de D&S n°57 du 09/01/2011), nous nous étions prononcé pour une telle candidature. Pour nous, Martine Aubry tire sa légitimité du fait qu’elle dirige le parti qui est le cœur de la gauche, et qu’elle est aujourd’hui la mieux placée pour rassembler la gauche.

L’appel en février dernier de 1 200 militants et élus socialistes (www.martine2012.net) partait du constat que la question sociale serait au cœur de la campagne de 2012. Là aussi, une même conclusion : c’est la première secrétaire du PS qui doit le conduire à la bataille.

Primaires : le premier acte de la campagne

Les « primaires socialistes » seront le vrai premier acte de la campagne de la gauche pour la présidentielle. L’UMP ne s’y est pas trompée en engageant une forte campagne de dénigrement de ces primaires. Nous nous étions prononcés pour des primaires ouvertes à toute la gauche. Malheureusement, les autres partis de gauche (notamment EELV et le FdG) n’ont pas souhaité y participer.

En pratique, la mission de choisir le candidat de gauche qui, arrivé en tête de la gauche, devrait représenter toute la gauche pour le vote final, est retirée au premier tour officiel « républicain » et se trouve confié aux « primaires socialistes ». C’est pourquoi de très nombreux électeurs de gauche déclarent leur intention d’y participer. Il faut dorénavant assurer le succès de ces primaires et participer activement à leur organisation sur tout le territoire les dimanches 9 et 16 octobre (www.lesprimairescitoyennes.fr).

Adhérer au PS, l’ancrer à gauche !

Un succès des primaires peut aussi motiver les sympathisants socialistes à faire le pas de l’adhésion et, donc, à porter à l’intérieur du PS les exigences des électeurs de gauche qui sont ignorées par trop de dirigeants socialistes. C’est susciter ces adhésions qui est nécessaire pour régénérer la gauche, trop divisée et trop paralysée.

Trancher entre les banques et les travailleurs

Ces primaires seront un succès si elles sont l’occasion d’un débat de fond sur les questions de l’heure. La dette publique, sur fond de crise grecque, en est une. Pour supprimer le poids que la dette publique ferait peser sur la politique sociale et économique du pays, il y a deux orientations possibles : soit on la fait payer par les salariés, par ceux qui tentent de vivre de leur travail, soit on la fait payer par les actionnaires, notamment ceux des banques. Papandréou, Zapatero, Socratès ont fait le choix de la première solution : on voit ce qui leur en coûte, ce n’est pas ainsi qu’on peut battre la droite.

Rien ne nous laisse supposer que François Hollande nous propose une autre voie que celle des dirigeants des PS grecs, portugais et espagnols. Pourtant cette autre voie est possible à condition de s’appuyer sur la force du mouvement social (celle exprimée sur les retraites à l’automne dernier par exemple). A Martine Aubry, si elle veut l’emporter, de montrer que c’est dans cette direction qu’elle veut s’engager ! Cette fois-ci le programme du candidat socialiste aux présidentielles doit être un programme socialiste !

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