Sarkozy veut que rien ne sorte de trop provocateur de l’immense affrontement social en cours. Il fait profil bas pour « engranger » doucettement auprès de ses commanditaires du Medef, du CAC 40 et des banques, le « bénéfice » de nous avoir pillé nos retraites.

Mais s’il fait profil bas, s’il continue d’organiser des diversions, c’est parce qu’il lui est impossible de crier victoire, c’est parce qu’il continue de marcher sur des œufs, c’est parce que nous avons été au bord de la grève générale entre les 12 et 22 octobre…

Retranchés à l’Elysée, ils ont senti le souffle de leur propre peur, le souffle du déferlement populaire… Il s’en est fallu d’un cheveu…Et il s’en faut toujours d’un cheveu. La plaie ne se referme pas.

Les « blocages » ne peuvent pas- nous l’avons constaté - remplacer la grève générale avec occupation des entreprises… La grève générale ne se décrète pas mais on en n’était pas loin…L’unité, la confiance de millions de salariés nous y a presque conduits…

Alors continuons de diffuser de l’unité, de la conviction et de la confiance. Après 11 semaines d’un mouvement sans précédent dans l’histoire des 40 dernières années, après 10 manifestations de 3 millions de personnes, nous allons, de nouveau, nous mobiliser ce 6 novembre.

Il ne faut rien lâcher

Nous ne lâcherons rien car nous avons conscience d’être archi-majoritaires. Nous avons la conscience de notre force collective. Les peuples d’Europe et du monde nous admirent et nous soutiennent. Nous exigeons le non promulgation de cette loi illégitime comme ce fut le cas pour le CPE.

Rien n’est plus comme avant de puis 9 mois et davantage depuis 2 mois. Tout le monde a ouvert les yeux, a appris, ne raisonne plus pareil. Pour des dizaines de millions de citoyens ce pouvoir est menteur, méprisable, haï comme jamais.

Sarkozy veut, on le sait, détruire tout ce qui est sorti du programme de la Résistance en 1945. Il veut briser le droit social dans le pays, et le réduire au droit anglo-saxon. Il essaie de tout casser, des retraites à la Sécu, des 35 h au SMIC, d’EDF à la SNCF, de l’école publique à nos hôpitaux. La liste de toutes les régressions entamées depuis 3 ans est immense, insupportable au point qu’il y a une atmosphère de révolution de 1789 dans les têtes.

Dans un pays démocratique, il y aurait des élections anticipées. On voit d’ailleurs la pitoyable comédie du remaniement dont tout le monde se fiche, sachant que rien ne changera tant que Sarkozy sera en place.

Les 18 mois encore à venir, à tenir, avant la fin du quinquennat, sont devenus insupportables. De tout le bling-bling de Sarkozy, il ne reste plus que son acharnement à détruire les droits sociaux. Il incarne comme le proclame si bien la banderole du Théâtre du Soleil dans les manifestations parisiennes « la longue nuit du Fouquet’s ». C’est l’homme de Bettencourt, de Dassault, de Bouygues, des bétonneurs et avionneurs, qui tiennent TF1, de Parisot … C’est l’ennemi du code du travail, de ceux qui se lèvent tôt, de ceux qui produisent des richesses, et qu’il détrousse après avoir tenté de les manipuler. Et tout cela est apparu au grand jour.

Cette loi scélérate sur les retraites est illégitime. Le pouvoir est isolé. Qui peut éviter de répondre à 75% d’une opinion hostile ? Qui peut ne pas négocier avec 10 fois trois millions de manifestants ? Qui peut nier, écraser une aussi puissante, durable et profonde exigence populaire ?

« J’ai commencé à manifester en tee-shirt, puis en imper, je continuerai en anorak » affirme la pancarte d’un manifestant. Il a raison : rien n’est fini, rien n’est joué.

La lutte continue, salariés, jeunes, ensembles, tous les syndicats, toute la gauche. Défendons la retraite à 60 ans à taux plein !

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