La Gauche Démocratique et Sociale (GDS) exprime son soutien à l’égard de la mobilisation en cours des candidats admissibles aux concours internes de l’Éducation nationale. Ceux-ci ont mis en œuvre une pétition ayant recueilli près de 20 000 signatures et ont adressé, ce 16 mai 2020, une lettre ouverte à Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, afin de dénoncer l’inégalité de traitement dont ils sont l’objet.

Ayant réussi leur épreuve écrite en début d’année 2020, les candidats aux concours internes doivent faire face à un report de leur épreuve orale d’admission aux calendes grecques (à l’automne), quand les candidats aux concours externes de l’Éducation Nationale seront déclarés admis, sur la base d’une seule et unique épreuve écrite, dès le mois de juillet.

Cette décision du Ministère de Éducation Nationale est injustifiable et sa traduira par un maintien dans la précarité de nombreux candidats aux concours internes. Au-delà de l’inégalité de traitement soulignée à juste titre par ceux-ci, la Gauche Démocratique et Sociale dénonce en effet le sort réservé à ces candidats qui, dans leur immense majorité, sont des enseignants déjà en poste (certifiés pour les concours de l’Agrégation interne ou contractuels pour les concours du CAPES interne) et dont les compétences sont d’ores-et-déjà reconnues par l’Éducation nationale (sous la forme de rapports d’inspection notamment).

La situation des enseignants contractuels, en particulier, est inacceptable. Précaires, multipliant souvent les courts remplacements ou nommés sur plusieurs établissements parfois éloignés de leur domicile, placés dans une incertitude permanente quant à la reconduction de leurs contrats, souvent à temps partiel, leur nombre est en constante augmentation depuis plusieurs années. Pourtant, comme l’ensemble des enseignants, les contractuels sont, depuis deux mois, en première ligne pour assurer la continuité du service public de l’Éducation nationale.

La crise sanitaire et économique que nous traversons doit être l’occasion de déconfiner les  exigences sociales ! Dans l’Éducation nationale, comme pour l’hôpital public, il est urgent d’augmenter les salaires. Il est également indispensable d’augmenter le nombre d’enseignants, dans le premier comme dans le second degré, d’autant plus que la rentrée de septembre prochain se fera dans des conditions inédites et nécessitera par exemple une réduction des effectifs par classe. Il apparaît dès lors inconcevable que le Ministère de Éducation nationale puisse envisager de maintenir dans l’incertitude et la précarité les enseignants compétents et expérimentés que sont les candidats admissibles aux concours internes. Ceux-ci doivent être déclarés admis sans plus attendre !