GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Gauche Démocratique & Sociale

Réponse de la GDS à l'Apres en vue d'une fusion

Le Conseil national (CN) de la Gauche démocratique et sociale (GDS) s'est réuni le 26 décembre. Nous publions ici des extraits du texte issu de ce CN ouvrant la discussion au sein de la GDS en vue d'une fusion L'Apres-GDS au sein de l'Apres.

Nous avons constitué la GDS en 2018 après notre départ forcé du PS, dont le cours politique ne permettait plus réellement de peser en son sein et d’être reconnu comme un courant de gauche.

En tant que GDS, nous n’avons cessé de défendre l’unité de toute la gauche sociale, écologiste, sans exclusive, comme illustration de notre combat pour l’unité de classe du salariat dans la lutte menée contre le Capital. Le cours sectaire, hégémoniste et anti-démocratique de la France insoumise, le possible retour de l’aile sociale-libérale à la direction d’un PS paralysé par ses baronnies polarisaient et paralysaient la gauche.

Les pressions unitaires, les mobilisations sociales, l’obligation de s’entendre entre partis de gauche pour obtenir des députés ont abouti à l’apparition de la Nupes en 2022, puis du NFP en 2024, sur un programme de rupture avec le néo-libéralisme. Ces deux sursauts ont été salutaires malgré leurs défauts et leurs insuffisances. Aujourd’hui, régulièrement, le NFP paraît au bord de l’explosion. C’est la raison pour laquelle, il y a urgence de construire une force politique unitaire, pluraliste, démocratique, qui ait une « masse militante critique » pour peser au sein du NFP et faire face au danger de l’axe des droites, sous direction du RN.

L’extrême droite est aux portes du pouvoir. Son alliance avec la droite risque de devenir une réalité avec l’adoubement du RN par la fraction dominante de la bourgeoisie. D’ailleurs, le gouvernement Bayrou ne tiendra que par la complaisance du RN. En outre, la crise politique, les mouvements sociaux peuvent précipiter les rythmes et aboutir à de nouvelles élections.

Parallèlement, la perspective de rassembler les « unitaires » est devenue une réalité. Nous avons dépassé le stade des rencontres communes souvent sans lendemain, des réunions du CLIO avec des délégations de partenaires qui n’engageaient pas toujours leurs organisations.

La perspective d’une fusion entre L’Apres, la GDS et Ensemble! est annoncée officiellement par chaque organisation. Le parlement de Génération.s a voté son retour dans le processus de discussion, avec à terme une unification, mais cette nouvelle feuille de route n’écarte pas le flou d’une fédération, dont l’acte de constitution semble au demeurant bien éloigné. Cette évolution serait due à une nouvelle évolution de la formation de François Ruffin, Picardie debout !. Nous avons toujours pris un soin particulier pour entraîner dans un parti commun, les organisations L’Apres, Ensemble!, Génération.s, Picardie debout !, tout en essayant d’associer la GES et Nouvelle Donne. Le texte débattu en septembre et octobre dernier, « Pourquoi nous nous organisons », constitue la base politique de ce regroupement des gauches unitaires.

Les propositions de L’Apres, faisant suite à notre courrier du 7 décembre, nous renvoient à nos responsabilités. Nous devons débattre et décider des rythmes ou séquences du processus et le consolider. D’autant que la visioconférence nationale de la GDS du 7 décembre avait validé le processus de dépassement, de fusion de nos organisations.

Tout en ayant des relations étroites avec Ensemble!, nous répondons aux propositions que L’Apres nous a faites :

  1. La GDS apprécie positivement les propositions de L’Apres pour un regroupement rapide de nos forces au sein de L’Apres. Il s’agit maintenant d’organiser et de mettre en œuvre au cours du mois de janvier cette fusion et d’en préciser toutes les modalités dans un protocole (d’ici la mi-janvier). La GDS propose que le nom de la nouvelle organisation soit l’aboutissement du processus global pouvant associer les organisations citées précédemment. Cette nouvelle organisation politique devrait assumer l’identité de parti politique pluraliste, démocratique, rassemblant « les gauches unitaires ».
  2. Le premier acte serait la tenue d’une conférence de presse en janvier présentant la base politique de cette fusion et ses modalités. Une conférence de presse commune donnée par quelques-unes de nos figures nationales, avec diffusion large d’un communiqué de presse.
  3. Dès le mois de janvier, la GDS met à disposition une dizaine de membres de son BN pour répondre à la proposition de l’intégration permanente de dirigeants de GDS aux réunions de direction hebdomadaires et aux travaux du « CA élargi » de L'Apres et de ses commissions. Dans les départements, les adhérentes et adhérents, les correspondant.es de la GDS sont invité.es à prendre contact avec ceux de L'Apres, mais aussi ceux des autres forces intéressées par ce processus de regroupement des gauches unitaires.
  4. Pour réaffirmer notre volonté de construire une « nouvelle force politique », nous pourrions par exemple faire la proposition publique de création d’une coordination permanente ou d’une autre structure fédérative souple, à nos camarades d’Ensemble! (si ceux-ci ne décident pas à se joindre au regroupement rapide au sein de L'Apres comme le fait la GDS), de Génération·s, de Picardie Debout ! et, pourquoi pas, d’autres organisations. La GDS demande que des camarades de son BN soient intégrés dans la délégation de L'Apres au sein de cette coordination permanente.
  5. Des assises ouvertes devraient se tenir au début du printemps (fin mars 2025). À cette occasion, L'Apres se constituerait en parti politique avec la fin du processus d’adhésion des membres de la GDS, d’Ensemble! (si ce choix est fait par ces camarades) et de tous les militant.e.s s’inscrivant dans cette dynamique. Une campagne d’information sur le processuset d’adhésions devra être menée dès le premier trimestre 2025.
  6. La participation des militant.es de GDS aux groupes de travail thématiques de L'Apres en partageant et leur confiant l’animation d’une partie de ceux-ci. La GDS appelle ses membres et ses sympathisant.es à intégrer ce processus de fusion au sein de L'Apres. En fonction des thématiques, des membres de son BN et de son CN sont mis à disposition pour co-animer certains groupes de travail. Les espaces « International », « Entreprises », « Formation », « Municipales et collectivités locales », « Droits des femmes » « Écologie », « Organisation et circonscriptions » sont des priorités, en plus des groupes déjà constitués au sein de L'Apres.
  7. L’ouverture d’une discussion sur de nouvelles campagnes politiques qui s’ajouteraient aux deux que nous venons de lancer sur les « tournées des besoins » et les « 49.3 raisons de passer à la VIeRépublique ». La GDS propose que « les unitaires » impulsent, soutiennent et participent à la campagne « Pour une candidature commune à l’élection présidentielle », autour de l’appel de Lucie Castets. La GDS propose des campagnes à vocation de masse contre le budget d’austérité, la casse de nos protections sociales, la défense d’une grande Sécurité sociale et d’un système de retraites basés  tous deux sur le travail et les salaires, et pour l’adoption de mesures urgentes sur les services publics, le Smic et les salaires nets et bruts, l’emploi et la lutte contre le dérèglement climatique. En outre, la construction de comités locaux du NFP est une seconde priorité. Nous devons aider à leur coordination pour favoriser leur mise en action autour des urgences sociales, climatiques et démocratiques contenues dans le programme du NFP.
  8. La création d’un groupe de travail sur les questions des adhésions, des cotisations et des finances. La GDS met à disposition des camarades de sa commission organisation pour finaliser la fusion au début du printemps 2025.
  9. En outre, la GDS propose de fusionner nos infolettres communes, courant janvier.

10. Nous proposons que Démocratie & Socialisme devienne la revue mensuelle de l’organisation fusionnée avec constitution d’un comité commun de rédaction.

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