PSA attaque ses salariés avec l’aide de l’ANI
Le gouvernement de Sarkozy a accordé 6,5 milliards d’aides sous formes de « primes à la casse » dès 2009 aux constructeurs automobiles. Il a aussi accordé 300 millions d’euros pour financer 600 000 salariés en chômage partiel (travailler moins pour gagner moins). Il a allongé la durée du chômage partiel à 1 000 h. Cela a permis aux patrons d’épuiser leurs stocks, sans licencier, tout en étant assuré de vendre leurs voitures.
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a accordé 20 milliards de crédit d’impôt aux patrons, ceux de PSA peuvent en bénéficier. Il a accordé la loi du 14 juin 2013 qui permet au patronat de faire des accords pour faire varier les horaires et les salaires en cas « de difficultés conjoncturelles ».
Les patrons de PSA sont des assistés, ils retirent ces aides de l’Etat mais se proposent de licencier 8 000 salariés en fin 2012, une fois que la manne de l’Etat ne leur est plus assurée.
Puis en 2013, ils se proposent, dès que la loi du 14 juin 2013 (issue de l’ANI du 11 janvier) est promulguée, d’attaquer leurs salariés en profitant de toutes ces dispositions nouvelles
Pourtant au cours des 10 dernières années, PSA a versé près de 6 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires (2,86 milliards d’euros sous forme de versement direct de dividendes aux propriétaires d’action PSA, 3,02 milliards d’euros sous forme de rachat d’actions pour permettre à la famille Peugeot de rester en position dominante dans le groupe).
Ces 6 milliards d’euros de dividendes représenteraient 3 125 euros par mois pendant 20 ans pour chacun de ces 8 000 salariés.
Les actionnaires qui ont bénéficié (d’une façon ou d’une autre) de la manne des dividendes distribués par PSA pendant 10 ans doivent être largement mis à contribution pour sauver les emplois des salariés de PSA.
Cette mise à contribution sera d’autant plus justifiée que ces 6 milliards de dividendes ont participé pleinement au « renchérissement » des produits fabriqués par PSA alors que PSA s’appuie précisément sur ce « renchérissement » pour justifier son plan de licenciements.
Au lieu de cela, PSA vient encore d’annoncer ces 5 et 6 septembre 2013 la baisse de l’indemnisation du chômage partiel de 75 % à 70 % à partir du 1er septembre.
Cette perte de rémunération imposée aux salariés est d’autant plus scandaleuse que les aides versées par l’Etat et l’UNEDIC aux employeurs en cas de chômage restent fixées à 7,23 € de l’heure. La direction a refusé toute discussion avec les syndicats sur ce point.
La direction PSA dresse une liste exhaustive des éléments de rémunération qu’elle souhaite diminuer ou supprimer. Elle attaque les salaires de 6 façons :
Commencer comme cela une prétendue « négociation » c’est plus que brutal. C’est placer le poignard sur le cœur. Ces patrons sont non seulement des assistés, mais des rapaces. Ils encaissent les aides et redemandent encore et encore en faisant payer sans vergogne leurs salariés.