Mobilisez et votez les 9 et 16 octobre pour Martine Aubry
François Hollande a du talent et nous l’apprécions, mais il ne devrait
pas dire que « le contrat l’emportera sur la loi », il ne devrait pas
répéter partout qu’il ne touchera pas au « cumul des mandats », et il
ne devrait pas insister à ce point sur « les efforts » qu’il faudra
faire face à la Dette odieuse. Les « efforts », les salariés de ce
pays en ont trop fait et nous partageons l’idée de Bertrand Delanoé
d’un impôt extraordinaire sur les riches qui ont tellement bénéficié
les largesses de Sarkozy depuis plus de 5 ans. La France n’a jamais
été aussi riche et il faut redistribuer les richesses d’abord ! Notre
problème principal ne devrait pas être la « dette » mais les recettes !
Martine Aubry est légitime, elle est perçue comme la plus unitaire à
gauche, et il ne faut plus tergiverser : c’est elle.
Depuis le congrès de Reims de novembre 2008, nous l’avons élue puis
soutenue en continu. Maintenant il faut concrétiser : cela veut dire
mettre le paquet pour mobiliser la gauche et faire voter pour elle aux
« primaires ». Pas d‘état d’âme, pas de diversion et pas de temps à
perdre : les 9 et 16 octobre, c’est demain.
Evidemment, la Gauche socialiste que nous incarnons avec nos amis d’ « Un Monde d’avance » souhaiterait que Martine Aubry s’engage plus vite et plus vigoureusement dans le combat pour une véritable alternative sociale face à la sale politique de Sarkozy-Fillon.
Mais quel que soit son rythme, une chose est sûre, le déroulement de
la campagne et les attaques de la droite forceront à clarifier le fond
des questions encore en suspens dans le « projet socialiste ». Il sera
bientôt impossible de ne pas chiffrer la réduction du temps de travail
pour faire reculer le chômage de masse et de ne pas chiffrer le niveau
auquel on veut porter le Smic pour rattraper les salaires perdus. La
question du retour à une vraie retraite à 60 ans est la principale
préoccupation des Français : impossible de leur imposer un allongement des annuités qui y mettrait fin de facto.
Il surgit une crise sans précédent de l’Europe et de l’euro : c’était
prévisible à cause des contraintes des absurdes traités (TCE et
Lisbonne) qui interdisent à la BCE prétendument « indépendante » de
prêter à taux zéro aux états et de combattre avec des mesures ad hoc
les spéculateurs, usuriers qui menacent à la fois l’euro et l’Europe.
Les requins des banques privées pillent l’argent public et tout ce que
font les néolibéraux de l’UE c’est de leur jeter des morceaux de
viande, ce qui les encourage. Nous consacrons ce numéro spécial d’été
de D&S à cette question.
Face à la crise de l’Europe et de l’euro, les lignes Zapatero,
Socrates et Papandréou mènent à l’échec total : il faut, contrairement
à eux, RESISTER, imposer un moratoire, un audit, trier dans les dettes
celles qui sont légitimes, et annuler celles qui sont « odieuses ».
Nous devons être totalement solidaires du peuple grec contre le trio
UE/BCE/FMI qui l’humilie et le vole. Nous savons que ce n’est pas
encore clair dans le « projet socialiste » : mais là aussi, la
campagne électorale sera déterminante, le débat forcera la porte des
justes clivages et des justes solutions. Et nous contribuerons en
positif en ce sens.