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Macron, le bon élève du néo-libéralisme

Que ce soit dans le domaine de l’énergie, du fret ferroviaire ou des plateformes de type Uber, Macron se montre un disciple acharné du néo-libéralisme. C’est de plus en plus insupportable.

L’envolée des factures de gaz et de l’électricité depuis un an a plongé dans la précarité énergétique plus d’un quart des Français et un tiers des jeunes. La fin des tarifs réglementés du gaz au 30 juin devrait se traduire par une nouvelle augmentation des prix.

Revendiquer l’énergie comme un bien commun

Malgré le zèle du gouvernement qui a envoyé 5 courriers de rappel, près d’un quart des ménages ont encore un abonnement au tarif régulé. Malgré les demandes faites par 9 associations, le tarif réglementé n’a pas été prolongé, risquant d’exposer encore plus les particuliers à la volatilité des cours.

Depuis 2007, le marché du gaz et de l’électricité est ouvert à la concurrence, censée faire baisser les prix. Cela signe un échec de plus de l’idéologie du tout-concurrence. L’énergie devrait être un bien commun, non une marchandise. Une nationalisation complète d’Engie et EDF pour un grand service public de l’énergie est nécessaire.

En allant au bras de fer, l'Espagne s'est alliée avec le Portugal et a négocié auprès de la Commission européenne des mesures de limitation des prix du gaz. Macron lui préfère toujours être un bon élève du néo-libéralisme.

Développer Fret SNCF, refuser sa casse

L’ouverture à la concurrence du fret ferroviaire date de 2006. Elle a profondément déstabilisé l’opérateur ferroviaire public, certains trains des plus rentables ont été alors pris par des opérateurs privés. En revanche, cette libéralisation n’a pas accru la part du transport des marchandises par le rail (seulement 9%).

La Commission européenne reproche aujourd’hui 5 milliards d’aides d’Etat en faveur de la société Fret SNCF. Au lieu de s’appuyer sur les avantages écologiques du transport de marchandises par le rail, le ministre des Transports se précipite pour présenter un nouveau plan de casse.

Il propose que Fret SNCF donne 30% de son trafic (20% de son chiffre d’affaires) aux opérateurs privés. Fret SNCF serait notamment sommé de fournir 60 de ses locomotives à ses concurrents et 23 trains réguliers complets (dont le train des « primeurs » Perpignan-Rungis). Fret SNCF était redevenue bénéficiaire, le gouvernement veut lui porter un nouveau coup alors que ses effectifs sont passés de 15000 à 5000 cheminots en dix ans !

Défendre le statut du  salariat

Ministre de Hollande,  Macron a favorisé l’arrivée d’Uber. Président, il poursuit sa croisade néo-libérale contre le salariat et favorise l’auto-entreprenariat. Son ministre Dussopt a été à la pointe du combat pro-Uber lors du dernier conseil des ministres européens du travail pour dénaturer un projet de directive sur les travailleurs des plateformes.

On sait que les plateformes entretiennent la fiction de travailleurs indépendants, alors que ces travailleurs sont « subordonnés à leur employeur » et devraient être salariés (avec tous les droits : maladie, chômage, repos, congés…). Macron et Dussopt préfèrent la présomption d’indépendance au lieu défendre la présomption de salariat.

Sur tous ces sujets, les élus européens de la gauche sociale et écologique mènent des combats convergents au Parlement européen. Comment croire qu’une liste commune de la Nupes ne serait pas possible aux Européennes de juin 2024 ?

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