Macron-démission : le succès d’une pétition
Nous avons dépassé les 14 000 signatures pour la pétition www.macron-démission.fr, avec des signataires dans plus de 100 départements, militant syndicaux, militants associatifs, élus, militants de différents partis de gauche, et très nombreux citoyens. Ce chiffre a été atteint en une semaine, de manière spontanée, sous l’impact d’un premier appel lancé sur quelques médias et d’un envoi de courriels. Pour un simple appel militant c’est une percée significative
Nous avons eu trois types d’objections
1°) « Il vaudrait mieux viser François Hollande ou Manuel Valls, les « inspirateurs » de Macron » . Oui et non, car Manuel Valls a lié son sort à Macron en affirmant le « défendre jusqu’au bout ». Et Emmanuel Macron s’est mis en avant de lui–même comme inspirateur, depuis qu'il était à l'Elysée, agent provocateur n°1 de la politique suivie.
Sa fameuse loi Macron de 308 articles n’a été votée par personne mais s’impose à tous de façon toxique par le coup de force du 49-3.
En le visant, lui qui ne se dit même pas socialiste, et en raison de tous ses excès libéraux, nous visons le maillon faible, le symbole de l’orientation politique, celle qu’il faut combattre si nous voulons faire l’unité à gauche, renverser la spirale de la défaite, sauver la toute fin du quinquennat.
Nous avons donc choisi de concentrer nos critiques, tout en faisant mieux connaître, car elles ne le sont pas assez, les dizaines de « macronneries » qu’il profère depuis des années et des mois. Comme ministre de l’Economie, c’est aussi lui qui assume spécifiquement la montée massive du chômage, des licenciements à Air France et des attaques contre le nombre de postes de fonctionnaires.
2°) « cela diviserait ou affaiblirait l’actuel gouvernement » : celui-ci s’affaiblit lui même à chaque saillie de Macron contre les 35 h, le code du travail, le statut de la fonction publique, Air France, etc. Quand Macron défend une « société sans statut » c’est à dire sans droit ni loi du travail, c’est que ce qui affaiblit le plus le gouvernement et par ricochet le Parti socialiste à la veille des élections à venir.
En cherchant à écarter Macron nous essayons de sauver la gauche et de l’unir. Il n’y aura pas d’union de la gauche sur sa ligne politique, tout le monde le sait. Le dégager est un premier pas pour l’unité. « Pour l’union, sans Macron ».
3°) « Une pétition ne sert à rien » : la forme choisie d’un appel pétition a toujours ses limites mais aussi son sens. Déjà à 14 000 elle a fait parler beaucoup d’elle dans les médias. Evidemment, à elle seule, elle ne peut imposer son départ pourtant si nécessaire, si symbolique. Mais si on la conçoit comme une bataille d’opinion, durable, argumentée, et en profondeur, ça peut changer tout
C’est pourquoi nous proposons de poursuivre dans la durée.
Mais pour passer du premier élan spontané vers 20 000, 30 000 signatures, il faut se donner plus de moyens.
Le plus simple, c’est que chacun des 15 000 premiers signataires en trouve une ou deux ou trois autres, davantage, autour de lui, parmi ses proches, sa famille, ses amis, collègues.
Nous sommes face à des projets de destruction du salariat tel que nous le connaissons aujourd’hui, des statuts et de toutes les protections que le salariat a accumulées depuis plus d’un siècle contre l’exploitation capitaliste. Des voix s'élèvent dans le mouvement syndical au fur et à mesure que se développe la conscience du danger « d’uberisation » et de « ryanisation ». C’est encourageant mais bien sûr pas suffisant.
Si nous atteignons 40 ou 50 000 signataires et plus, cela fera du bruit et relancera l’audience de la démarche.
Alors continuons ensemble et en militant activement toutes et tous.
Le site www.macron-demission.fr est tenu à jour heure par heure et alimenté par des argumentaires détaillés contre les scandales de la loi Macron, des informations d’actualité, la liste exhaustive des « macronneries », des dossiers et vidéos pertinents.
Diffusons les liens, faisons-le connaitre autour de nous.
Ensuite, cette pétition appartient à tous ses signataires, elle n’est utilisable que collectivement pour son objectif si bien résumé « Pour l’union, sans Macron ».
Tout le monde comprend que si nous atteignons cet objectif qui paraît si simple ce serait un grand coup de bélier qui changerait bien plus de choses, ouvrirait de nouvelles perspectives à gauche, un nouvel espoir enfin.
