Les rencontres de juin 2013 de D&S à Toulouse
Cette année ce fut les 21 22 et 23 juin à Toulouse : chaque année le réseau autour de la revue mensuelle D&S se réunit. Chaque fois cela se passe dans une ville différente, récemment, Saint-Chamond, Rouen, Le Puy-en-Velay, Reims… Des camarades du comité de rédaction et leurs correspondants et sympathisants proches viennent faire le point sur la situation politique, sur les questions théoriques, et pratiques du moment. Ils en profitent pour s’échanger informations, plans de travail, et tout ce qui peut être utile pour développer la revue et ses idées, la gauche socialiste…
D&S existe depuis 20 ans, elle est la revue la plus durable, la plus constante de la gauche socialiste. Elle a actuellement autour de 4000 abonnés, dans 70 départements, c’est une revue d’action, pas seulement d’analyse, elle défend un programme, diffuse des idées, mais organise aussi des campagnes militantes, elle vise à incarner une « praxis » socialiste en ancrant le Parti socialiste à gauche.
Nous avons été reçus par Claude Touchefeu et Nicolas Tissot adjoints au maire de Toulouse, dans les locaux tous neufs du quartier Saint Cyprien. L’ordre du jour a été élaboré et présenté par notre camarade Éric Thouzeau.
Vendredi soir, 21 mai, les premiers arrivants ont entendu un exposé du camarade Pierre Ruscassie, un des fondateurs de la revue sur la place du PS et de la gauche socialiste dans les luttes de classes de notre pays. Le débat fut long et animé, car il y a énormément de réponse à donner à tous ceux qui s’interrogent en fonction de la politique du gouvernement de gauche.
Salle San Subra, près de la Chapelle St Nicolas, samedi matin, nous avons d’abord écouté Jean-Claude Branchereau et Virginie Houadec sur la reforme bancaire et les paradis fiscaux, premiers bilans et nouvelles étapes…
Puis de 11 h à 12 h 30, un autre excellent exposé de Cyril Gispert sur « les reformes structurelles, celles de libéraux ou les nôtres ? » (transformations du capitalisme actualité du socialisme).
Le repas fut servi sur place avant de reprendre à 14 h 30 par un rapport de Gérard Filoche sur la question des retraites et la campagne à venir pour les défendre « pas un trimestre de plus, pas un sous de moins ! »
Vers 17 h, ce furent les rapports de Charlotte Géhin et de Jean-Francois Claudon : « dettes, récession : pour sauver l'Europe, rompre avec les politiques libérales ».
En fait deux journées denses de formation. Au total 20 h de travail, de débat en deux jours et demi.
Tous ces rapports et textes feront l’objet de publications dans D&S (le n°206 spécial été, 28 p., avait été boucle par le camarade Jacques Girma à l’occasion de cette rencontre). Ce qui ne sera pas dans la revue papier D&S, sera sur le site « D&S » en constante augmentation du nombre de ses visites. Ou sur le blog filoche.net. Le livre collectif (« Le Choc, après Cahuzac » est paru, rédigé par les camarades Gispert, Claudon, Chavigné et Filoche corrigé par les camarades Ruscassie, Moreau, Médan…). Nous démultiplions nos efforts de diffusion nationale de nos idées, et nous recevons un écho grandissant dans le parti socialiste mais aussi au delà.
Nous savons, tous les participants l’ont redit, que notre bataille gauche socialiste dans le PS ne peut triompher que si les luttes sociales se développent dans le pays. Et c’est pourquoi l’essentiel de nos efforts est dans l’activité syndicale et dans la jeunesse.
Le débat se poursuivit jusqu’au banquet républicain, occasion conviviale d’échanger et de chanter moults chants révolutionnaires des siècles derniers.
Le dimanche matin de 9 h 30 à 13 h : réunion publique avec Jacques Chabalier du PCF, P. Lombard du Parti de gauche, Liem Hoang Ngoc député européen du PS (UMA), de Rémi Demersmann (PS motion 4) sous la présidence de Claude Touchefeu avec une conclusion de Gérard Filoche. Le maire de Toulouse, Pierre Cohen nous a fait l’honneur de venir nous saluer.
Nous avons trop peu de moyens, les camarades doivent payer leur voyage et leur séjour, ce qui limite la participation. Les camarades autour de Gérard Berthiot et de Gérard Sigal, par exemple, sont venus en voiture depuis la Marne, la camarade Véronique Chassagne est venue de Dombasle, les camarades Jean-Claude Branchereau et Jacques Bennetot (qui nous avait accueilli à Rouen) sont venus de Seine-Maritime, Sybille Fasso et Sylviane Monaldi ont fait 7 heures de train aller et retour, Alain Fortuit de Fréjus, Raymond Vacheron du Puy, Bernard Grangeon de Clermont-Ferrand, l’équipe de la Loire, (Johann Cesa, Jean-Luc Laval…)… C’est dire si c’est un rendez vous militant important pour que des représentants de 25 départements, aient fait tant de kilomètres, à leurs frais, pour venir élaborer collectivement… notre « praxis » pour la période qui vient.
C’est aussi pour cela que nous remercions toutes celles et tous ceux qui s’abonnent, qui soutiennent, qui souscrivent, notre premier problème est de collecter davantage de fonds pour fonctionner et les camarades Jean-Yves Lalanne ou Bernard Motto-Ros qui déploient d’énormes efforts pour faire rentrer un peu d’argent, pour structurer le réseau, le savent mieux que d’autres.
Nous avons eu un grand sentiment de progrès, notamment depuis le congrès de Toulouse, la bataille contre l’ANI, et une certaine médiatisation qui en est résultée…
Et toutes et tous, étaient d’accord : la prochaine grande bataille de rentrée que nous voulons unitaire au maximum, c’est celle de nos retraites. La gauche a été élue pour les défendre pas pour les attaquer. Nous ferons le nécessaire pour que des millions de salariés, de jeunes, de femmes, se mobilisent pour repousser aussi bien tout report de l’âge de départ en retraite que tout allongement du nombre d ‘annuités cotisées. Cotisations modulées, prestations assurées ! Pas un trimestre de plus, pas un euro de moins ! Pas de retraites inférieures au Smic. Unité de toute la gauche, unité syndicale, pour que notre gouvernement nous entende plus fort qu’il n’entend les financiers et le Medef !
