GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur Au Parti socialiste

Laurent Fabius, pour faire gagner la Gauche !

Comme nous l'avions pressenti, le débat entre les 3 candidats à l'investiture socialiste, même corseté à l'excès, a fait clairement émerger les clivages.

Il y a bien 2 lignes !

Face à celle du renoncement, de la résignation et de la soumission avec la référence assumée à la social-démocratie et au Blairisme, il y a celle du volontarisme politique et de la transformation sociale. C'est la ligne de Laurent Fabius.

C'est le sens de notre engagement à ses côtés.

Croire que la gauche gagnera en 2007 sur le seul rejet de la droite est une profonde erreur politique. La victoire n'est pas inéluctable.

Répétons-le une nouvelle fois : après le séisme de 2002, il y a continuité entre les grèves de 2003, les élections de 2004, le Non au référendum de 2005 et l'extraordinaire mobilisation de 2006 contre le Cpe.

La présidentielle de 2007 doit offrir un débouché politique à ce mouvement de fond qui, dans les votes et les mobilisations populaires, traduit l'exigence d'une véritable alternative antilibérale.

Pour gagner, le candidat socialiste devra d'abord incarner le refus du libéralisme.

Le candidat socialiste ne peut être au rendez-vous de 2007 s'il n'a pas tiré les leçons du 21 Avril 2002 et anticipé le vote du 29 Mai 2005.

A l'évidence, l'affrontement avec la droite sera rude et violent.

Pour tenir le choc, le candidat socialiste doit camper avec fierté sur les valeurs qui fondent notre combat depuis toujours, défendre avec détermination nos positions et non pas, au prétexte de gagner des voix sur la droite, tenir un discours racoleur qui court après les thèses de l'adversaire, comme sur la sécurité et l'immigration.

L'encadrement militaire des primo-délinquants, la remise en cause de la carte scolaire et le recrutement des enseignants par les directeurs d'établissement, le financement de l'enseignement supérieur par les entreprises, les jurys populaires, ce n'est pas la gauche !

Persister dans une telle voie ne pourrait que conduire à une nouvelle défaite.

Pour gagner, la gauche doit être elle-même et Laurent Fabius se revendique à juste titre d'« une gauche décomplexée ».

La gauche ne se rassemblera pas dans l'incantation mais dans la proposition, autour de mesures concrètes pour répondre à l'urgence sociale et préparer le futur.

Les propositions de Laurent Fabius pour revaloriser le pouvoir d'achat, assurer à chacun le droit à l'emploi, au logement, à la santé s'inscrivent dans cette perspective comme celles relatives à la recherche, l'éducation, l'environnement, tout comme son engagement à construire une nouvelle république Parlementaire.

Seul candidat à avoir défendu le Non, il est le mieux placé pour assurer le respect du vote de la France, engager une réorientation de la construction européenne et s'opposer par exemple à la directive de libéralisation du marché postal.

Le débat apporte enfin un éclairage décapant sur la conception de la politique, qui n'est pas de suivre mais d'éclairer et d'anticiper, sur la nature et le rôle de notre Parti. Notre profond attachement au Parti de Jaurès, refondé à Epinay par François Mitterrand, ainsi qu'à la délibération collective et à la démocratie militante nous fait craindre de graves dérives vers la démocratie d'opinion et le populisme.

Les enjeux de la désignation sont donc majeurs, tant pour créer les conditions politiques de la victoire que pour l'avenir même du Parti Socialiste.

Notre soutien à Laurent Fabius n'en est que plus déterminé.

Marc Dolez

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