N'écoutez pas les sirènes qui vous susurrent que ces élections "locales" de mi-parcours ne changeront rien, sous prétexte qu'elles ne pèseraient pas sur le pouvoir central. C'est faux car chaque région, chaque département gagné pourra être un point d'appui local, un contre-pouvoir, pour mieux résister aux plans que la droite et le Medef veulent mettre en oeuvre entre 2004 et 2007 !

N'écoutez pas les médias pro-gouvernementaux qui vous assurent qu'il n'y aura pas d'impact de ces élections et que le gouvernement pourra de toute façon faire ce qu'il veut dans les deux ans à venir : non ! Plus l'Ump-Udf seront mis en minorité, plus ils seront malmenés, moins ils auront de forces ensuite pour écraser nos droits sociaux.

Balayez toutes ces idées erronées, si elles traînent encore dans les têtes : la droite et la gauche ce n'est pas pareil. Ne vous abstenez pas ! Avec la gauche on n'a pas eu tout ce qu'on voulait, mais avec la droite, on a tout ce qu'on ne veut pas !

Votez, votez sans état d'âme pour la gauche, utilement, afin de minoriser le plus possible la droite : car sinon vous le regretterez au moment où vous perdrez votre sécurité sociale, après avoir perdu vos retraites et avant de perdre votre droit du travail !

Il y a urgence, il y a danger grave: le gouvernement Chirac nous déclaré la guerre et le Medef est son état-major. Nous ne sommes pas dans une période sociale ordinaire : depuis le 21 avril 2002, il faut alerter tous les salariés, nous sommes face à une clique de gouvernants, agresseurs, impitoyables, cyniques, décidés à nous faire revenir soixante ans en arrière, à faire sauter tout ce qui reste d'acquis républicains et sociaux de l'après-guerre.

Ils ont un rêve anglo-saxon : tout ce qui nous protége, tout ce qui incarne notre solidarité, ici, leur est haïssable, ils veulent de l'individualisme, de la concurrence, de la productivité, des superprofits.

Ils ne veulent plus de syndicats, de comités d'entreprise, de droit du licenciement, de droit de grève, de services publics, de congés payés, de gratuité des soins, d'école publique.

Ils veulent faire peur, "à la schlague", pour que les gens travaillent plus dur, plus longtemps, pour moins cher.

Seul l'emploi privé bien exploité, sans statut, les séduit, ils crachent sur le salarié de la fonction publique. Ils méprisent les chômeurs, les exclus, et veulent leur enlever leurs droits et bien les enfoncer pour faire peur aux autres et les faire taire, subir, produire en silence !

Depuis 20 mois qu'ils sont revenus aux commandes, le chômage s'est accru considérablement, l'économie est en récession, les salaires baissent, la recherche est brisée, les travailleurs de la culture sont jetés à la rue, même les étrangers présents sur notre territoire ont été interdits de soins dans les hôpitaux... mais les riches se sont enrichis !

Chirac et les siens sont des menteurs en tout : ils disent qu'ils font une "loi sur l'emploi" alors qu'ils facilitent les licenciements, qu'ils fabriquent des chômeurs et les excluent. Ils disent qu'ils ont sauvé les retraites alors qu'ils les ont fait reculer à 65 ans et les ont baissé de 20 à 30 %. Ils disent que la Sécu est en danger alors que c'est eux qui ont délibérément "creusé le trou" (la Sécu était encore excédentaire sous la gauche, il y a trois ans !) et c'est encore eux qui veulent l'étatiser pour mieux la privatiser. Ils disent que notre pays est en déclin alors que nous sommes la 4° puissance industrielle du monde : mais ils pillent les richesses que les salariés produisent ! Ils donnent des énormes cadeaux fiscaux aux restaurateurs mais cassent la convention collective des 750 000 salariés de la restauration !

Du 6 mars aux 2 et 3 avril, c'est le réveil des mouvements sociaux, le début du printemps : pour les droits des femmes (6 mars) et l'égalité professionnelle (8 mars) , pour sauver la recherche (9 mars) , pour les hôpitaux (11 mars) , pour l'éducation nationale (12 mars) , contre la guerre à l'intelligence et à la culture (13 mars) , pour le service public de la Sncf (16 mars), pour les droits et libertés du travail (17 mars), pour une Europe sociale (3 avril).

Unité de toute la gauche ! Désistement au second tour pour les listes et candidats les mieux places pour battre la droite les 21 et 28 mars !

Nous devons relever le défi et gagner cette guerre sociale que nous mènent violemment, hypocritement, les chiraquiens et le Medef !

Mobilisation dans les urnes et demain à nouveau dans la rue et dans la grève !

Tous ensemble, gauche et extrême gauche contre l'ennemi commun !