GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

International – Europe

Défaite du menteur Aznar et, avec lui, de la droite espagnole !

Hier soir, Vincent Hervouet en direct sur Lci ne pouvait cacher son dépit de la défaite d'Aznar, tout comme l'immense majorité des premiers commentateurs convoqués sur les petits écrans. Il a même osé affirmer : « - Si quelqu'un a gagné ce soir, c'est Al quaïda ». Thème insultant pour le peuple espagnol, repris par tous les médias francais aux ordres. Il apparaît pourtant que la «surprise » de la victoire massive des socialistes provient d'un puissant sursaut de l'électorat, notamment jeune, qui s'est mobilisé avec plus de 8 % de votants en plus, contre la guerre menée par Aznar aux côtés de Bush en Irak. Cette sale guerre pour le pétrole, pour l'hégémonie US, a déstabilisé le monde entier.

Quand l'abstention recule, la gauche gagne ! Ce n'est pas valable seulement dans l'état espagnol.

Si quelqu'un a perdu hier soir, c'est Bush, c'est le guerrier Aznar, ce sont ces gouvernants européens qui ont mené la guerre à Bagdad. Mais aussi ceux qui ne savent ni dialoguer face aux minorités nationales, ni conduire une politique sociale. C'est ceux qui mentent en guise de méthode de gouvernement.

Aznar est quand même l'homme qui a laissé une trêve de l'ETA, de quinze mois, (au moment propice où progressait une solution irlandaise) sans répondre, ni prendre une quelconque initiative. Aznar est l'homme qui a conduit une politique antisociale et de « flambe financière ». Aznar est l'homme qui a essayé de tourner l'Europe vers une subordination au clan de Georges W Bush.

Il est battu et largement tant mieux.

Il ne part pas du gouvernement avec les mains propres comme il le prétend mais avec du sang sur les mains et des mensonges pleins la bouche : il a menti quand il prétendait comme Blair et Bush qu'il y avait des armes de destruction massive en Irak, et il mentait encore en essayant de prétendre que les abominables attentats contre les salariés, employés et ouvriers, dans les trains de Madrid, la semaine dernière, émanaient de l'Eta.

Ce ne sont pas «les poseurs de bombes qui ont gagné» comme le répète inlassablement ce matin France inter radio dite de «service public ». C'est le mensonge qui a été battu par le peuple.

Il reste au Parti socialiste ouvrier espagnol à conduire une autre politique internationale, rompant avec celle de Bush et de Blair, à ramener toutes les troupes d'Irak. Il lui reste à ré engager les débats pour un Etat espagnol démocratique, fédérant ses différentes minorités nationales. Il lui reste à redresser la situation sociale et à mener une politique qui réponde aux aspirations du peuple et non pas du grand capital financier.

Il reste aussi à ce qu'en France, le pouvoir du menteur Chirac soit aussi battu, rejeté.

On voit, outre-Pyrénées, que des sursauts de l'électorat contre les manipulations médiatiques peuvent avoir lieu.

Voilà les émissaires de Chirac inquiets qui expliquent ce matin, partout, que le prochain scrutin français n'a rien à voir, qu'il est d'abord local, départemental, régional et pas national.

C'est encore un mensonge. Les votes du 21 et du 28 mars sont nationaux, et ils sont la dernière occasion, avant 2007, de dire dans les urnes qu'on y a vu clair : quand Raffarin-Fillon ont prétendu qu'ils voulaient sauver les retraites c'était pour mieux les couler, quand Raffarin-Mattéi disent qu'ils veulent sauver la Sécu, c'est pour la privatiser, quand Chirac-Raffarin annoncent une grande loi sur l'emploi, c'est la destruction du Code du travail qui est en jeu, quand ils feignent de parler de « ceux d'en-bas », c'est au service de « ceux d'en haut », financiers et actionnaires, Medef, qu'il agissent entièrement.. Quand Chirac et Perben parlent de justice c'est pour mieux sauver Juppé et les autres délinquants de leurs amis.

Les mensonges du pouvoir chiraquien doivent et peuvent aussi être sanctionnés.

Gérard Filoche


Ça commence a bien faire cette explication répétée de France inter et des autres : "ce sont les poseurs de bombes qui ont gagné en Espagne"... Quel mépris pour le peuple espagnol, quel mépris pour les socialistes, quelle sinistre défense a postériori du menteur Aznar ! Se rendent-ils compte de ce qu'ils disent ?

Alors, il faut des "poseurs de bombes" pour que 77 % des gens aillent voter? pour que le jeunesse se mobilise et batte la droite ? C'est ça la philosophie de M. Paoli ? De M. Hervouet ? C'est un scandale d'entendre des "commentaires" journalistiques, défendre ainsi Bush, Blair, et Aznar, les mensonges, le monde à l'envers ! C'est le peuple espagnol qui s'est mobilisé, c'est lui qui a gagné, qui a tiré la leçon de la guerre en Irak et de ses conséquences, qui est allé sanctionner les manipulations médiatiques de M. Aznar (et d'autres !)

Gérard Filoche, pour D&S

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