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Solidarité fraternelle et militante avec Gérard Filoche

Le samedi 9 décembre, dans les locaux de la bourse du travail de Paris, ils étaient nombreux, les amis et les camarades qui ont tenu à exprimer leur solidarité à Gérard Filoche, injustement accusé d’antisémitisme et d’incitation à la haine raciale par certains médias et par la direction du PS. Retour sur un événement tout à la fois fraternel et militant.

Les différents intervenants qui se sont succédé à la tribune ont vu leurs courtes déclarations ponctuées par un morceau de saxo soprano d’Étienne Liebig, un ami musicien venu témoigner à sa manière de sa solidarité. Jacques Boutault, le maire EELV du IIe arrondissement, a, comme d’autres, conseillé amicalement à Gérard d’être beaucoup plus prudent à l’avenir avec les réseaux sociaux. Son manque de vigilance l’a amené à faire « une connerie », comme Gérard le reconnaît lui-même. Retweeter un photomontage sans faire attention à son origine (la fachosphère de Soral) est effectivement une erreur. Gérard, qui terminait un livre « Macron ou la casse sociale », n’a aperçu que le coté anti-Macron du photomontage. Sans voir et donc a fortiori comprendre le message antisémite dudit montage.

Le racisme, sous toutes ses formes, est étranger à la pensée de Gérard. Il n’y a donc aucun caractère intentionnel à la diffusion du photomontage retiré dans les 40 minutes qui ont suivi. Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate en droit social, a expliqué qu’il n’y avait aucune base pour des poursuites contre Gérard qui a retiré son tweet après l’avoir posté et présenté ses excuses.

Une attaque contre le militant

Gus Massiah, militant altermondialiste, est revenu sur l’utilisation dans certains cas de l’accusation d’antisémitisme pour discréditer un adversaire. Sur ce point toutes celles et tous ceux qui ont pris la parole se sont accordés pour dire leur conviction : les accusations portées contre Gérard Filoche visent à faire taire une des dernières voix de gauche du PS, à discréditer un de ses responsables les plus populaires. Willy Pelletier, sociologue, l’a rappelé : le combat de Gérard est basé sur une analyse de la société en termes de classes sociales, ce que les socio-libéraux ne peuvent pas supporter. C’est aussi ce qui explique le soutien exprimé par plusieurs intervenants, dont par exemple le philosophe Jacques Bidet (un des fondateurs de la revue Actuel Marx).

Depuis de très nombreuses années, Gérard a tissé des liens forts avec de nombreux responsables syndicaux dans tout le pays, lui qui accepte d’intervenir à leur demande pour décortiquer les différentes attaques contre le Code du travail. Ce travail d’éducation populaire a été salué, que ce soit par Olivier Dupuis (CGT RTE EDF), Jean Paul Bussy (CGT interim), Anne de Haro (conseillère prud’homale CGT), Karl Ghazi (CGT Paris), Jean-Pierre Mercier (CGT PSA), Laurent Degousée (SUD commerce), Julien Boieldieu (CGT de l’Inspection du travail), Patrick Brody (ancien responsable CGT ). Des témoignages émouvants car les uns et les autres ont rappelé la solidarité concrète et inconditionnelle que Gérard apporte aux luttes ouvrières et syndicales en se déplaçant sur le terrain aussi souvent que nécessaire.

Plusieurs messages de soutien étaient parvenus, parmi lesquels celui de Michel Warschawski, cofondateur du Centre d’information alternative de Jérusalem, celui de Christine Blum, petite-nièce de Léon Blum, celui de l’écrivain Gérard Mordillat ou encore celui de Stéphane Sahuc, rédacteur en chef de L’Humanité-Dimanche. Il y eut aussi l’intervention d’un certain nombre de militants politiques dont Jean-Claude Mamet (Ensemble!) et Lucien Jallamion (République et Socialisme), qui ont tous rappelé les nombreuses batailles communes.

Le combat continue

Éric Thouzeau a insisté, au nom du réseau de la Gauche démocratique et sociale, sur la nécessaire poursuite de la solidarité avec Gérard. Mais, au-delà, il y a l’urgence d’un sursaut de tous ceux qui se réclament du socialisme. Sinon, dans la situation politique actuelle, la décomposition risque de se poursuivre. Macron n’est fort que de nos faiblesses et divisions. Exprimer son soutien à Gérard, c’est aussi s’engager encore plus nombreux dans un des combats qui est le sien et celui de milliers de militants : reconstruire la gauche dans l’unité et dans la clarté.

Il fut ensuite rappelé que la pétition « Pour l’honneur de Gérard Filoche » est en passe de franchir le seuil des 16 000 signataires, dont des personnalités de premier plan telles que Edgard Morin.

Gérard Filoche a conclu cette belle après-midi militante en revenant sur les circonstances de son erreur, out en affirmant qu’il ne se laisserait pas abattre et qu’on pouvait compter sur lui contre Macron-Thatcher et la casse sociale qu’il a engagée.

Continuons à faire signer la pétition autour de nous !

http://pour-lhonneur-de-gerard-filoche.org.

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