Cette fois, (comme la dernière fois) c'est NON !
Il nous l'avait promis, il est de retour. L'élection de Sarko annonçait la relance de l'Europe libérale qui veut surmonter la crise dans laquelle l'ont plongée les votes Non des Pays-Bas puis de la France. Et en effet, le « traité modificatif européen » (TME), voté dans la nuit du jeudi 18 octobre, n'a pas le même nom, mais il est bien le clone du TCE antidémocratique, antisocial et antilaïque rejeté par référendum. Certains termes changent, puisque le texte ne se présente pas comme une constitution. Ainsi, en lieu et place du « ministre des Affaires étrangères européennes », serait institué un « Haut responsable de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ». Détails dérisoires pour tout militant avancé et qui ne trompera pas les salariés attachés à l'Europe sociale. Car là où le bât blesse, le texte est un véritable copier-coller du TCE.
La « concurrence libre et non faussée », chère à Giscard, est déjà mentionnée par les Traités de Rome et de Maastricht? Que cela ne tienne, on en remet une couche dans le protocole 6 ! La BCE, indépendante et dont le seul objectif est la lutte contre l'inflation, avait choqué de nombreux Européens ? Peu importe, cette clause est maintenue et la stabilité des prix devient même un objectif de l'Union ! Même le dialogue officiel avec les Eglises est maintenu (point 28)... Tout est à jeter dans ce texte ! Pas de social, pas de démocratie ! Que du répressif, de l'ultra-libéral et du clérical ! Il faut donc dès maintenant préparer la riposte unitaire de toute la gauche, afin de lutter, dans un premier temps, contre une adoption par voie parlementaire du TME.
