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Après un 1er mai historique, la mobilisation continue

Rarement les cortèges de la journée internationale des travailleuses et travailleurs n’auront été aussi fournis. Plus de deux millions de personnes dans les rues, des défilés partout, grandes métropoles, sous préfectures, chefs-lieux de cantons… Il faut remonter à 2002 et la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle pour approcher ces chiffres.

Sous le soleil, l’intersyndicale unie a pris la tête de longues files humaines, femmes, hommes, enfants. Les associations faisaient bonne figure avec la présence des collectifs de la LDH, d’Attac, d’Alternatiba ou encore d’Extinction Rébellion. La présence déterminée et massive démontre que, contrairement aux vœux du gouvernement de « passer maintenant à autre chose », la population reste mobilisée contre une réforme qu’elle estime injuste et brutale.

Dans les cortèges des plus grandes villes, des affrontements entre forces de l’ordre et black bloc ont eu lieu. Le gouvernement porte la responsabilité d’une montée de l’acceptabilité de la violence dans les cortèges, notamment par une grande partie de la jeunesse. Sans réponse politique, sans brèche qui permette de remettre autour de la table les syndicats et rouvrir la discussion sociale, il attise les colères. Sans désescalade dans la stratégie du maintien de l’ordre, pourtant décrié en France comme par des organisations européennes, sans apaisement réel, il augmente la tolérance sociale à l’égard de l’usage de la violence. De toute évidence ce n’est pas la volonté du gouvernement mais c’est bien le désarmement de la police du maintien de l’ordre qu’il faudrait mettre à l’agenda politique.

RIP le RIP

Le maigre espoir que constituait la seconde rédaction du référendum d’initiative partagée est parti en fumée. Le conseil constitutionnel, que de plus en plus de juristes accusent de dévoiement au service du pouvoir en place, a donc invalidé la procédure, rendant impossible son usage.

La prochaine étape parlementaire sera le 6 juin, journée de niche parlementaire du groupe centriste LIOT, qui a déposé une proposition de loi visant à abroger le report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Dans l’exposé des motifs, les député•es regrettent l’utilisation des articles 47.1 et 49.3 qui ont permis de passer au-dessus de la représentation nationale, l’Assemblée nationale n’ayant pas eu à voter le texte. Ils avancent aussi le durcissement du texte initial, du fait du retoquage, par le conseil constitutionnel, des quelques mesures dites "sociales".

Le 1er anniversaire de la Nupes

Dans ce contexte, le rôle de l’opposition politique est primordial. Les syndicats tiennent, tenons ! La NUPES vit depuis un an maintenant et travaille à l’Assemblée. Pas de désaccords majeurs et un front uni sur des dossiers prioritaires : hausse des salaires, droits des femmes… et, depuis quatre mois, opposition à la réforme des retraites.

Il nous faut réussir à décliner, dans tous les territoires, une NUPES vivante et qui se projette sur les échéances électorales à venir. Ce cadre commun, comme il nous permet aujourd’hui d’exister ensemble dans les manifestations, d’organiser des meetings communs, doit devenir un lieu de discussions locales et de décisions.

Le 6 juin, massivement présents !

La mobilisation continue. D’ici le 6 juin, des mobilisations ont lieu partout pour dire le refus de la réforme, des casserolades émaillent les visites ministérielles. Chaque initiative, toute organisation collective, sert nos arguments et notre camp. Et le 6 juin, massivement, il faudra être présents !

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