GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

La revue DS L'infolettre

Une soif de neuf

Le mouvement social contre la loi El Khomri tient. Il va s’exprimer de nouveau le jeudi 28 avril. Les « Nuit Debout » se développent et la soif de politique se manifeste de nouveau sur les places ou les réseaux sociaux. Tout ceci manifeste une soif de neuf pendant que la vieille politique se meurt… Unifier ces mouvements sociaux et citoyens dans leur diversité est indispensable pour qu’apparaisse une alternative majoritaire pour changer vraiment la vie ici et maintenant.

S’il fallait un signe de plus, la longue émission de François Hollande en serait un. Une vision comptable et partiale du bilan, pas de perspective d’avenir… et des sondages qui confirment un rejet massif. La droite et sa multitude de candidatures ne fait pas rêver davantage. Certains pensent qu’il suffit de se présenter comme « neuf » pour faire croire qu’on apporte l’air frais espéré. Le cas Macron, ni de gauche, ni de gauche étant le plus significatif d’une façon « neuve » de faire de la vieille politique. Celle du Medef et de la Finance !

Le vieux se meurt…

Après la Grèce, l’Espagne… les indignés de Wall Street… tout montre que la France (et demain l’Europe comme l’a annoncé Yannis Varoufakis place de la République) cherche une autre voie, un projet partagé, des voix nouvelles.

Partout dans le monde, après une crise financière en 2008 et les crises économiques, sociales, écologiques… qui lui ont succédé, le vieux se meurt et de nouveaux mouvements, de nouvelles figures apparaissent.

Dans cet entre-deux entre la crise où le vieux se meurt et le neuf tarde à émerger, des monstres ont grandi. Les mouvements d’extrême-droite ont progressé. La France, qui en 2017, risque un second tour, avec Marine Le Pen, n’échappe pas à ce constat.

Le neuf commence à naître mais les monstres s’organisent…

Se faisant oublier pendant que le mouvement social occupe le devant de la scène, le Front national se prépare pour 2017 : nouvelle image, recherche de candidats aux législatives…

Ce qu’exprime une partie de son électorat, comme des abstentionnistes, c’est le besoin de changer vraiment notamment la vie de tous les jours : le salaire, la retraite… Mieux vivre c’est aussi l’aspiration unanime de la jeunesse.

C’est donc sur le social d’abord qu’il faut répondre, sur le partage des richesses. Tout en découle : les choix économiques et financiers à faire, la réponse à la crise écologique et le plan de relance qui peut répondre aux questions du climat, de l’énergie tout autant qu’au social et au mieux vivre.

Y-a-t-il un Jeremy Sanders, un Bernie Corbyn, un Pablo Tsipras ou un Alexis Iglesias ? Est-ce vraiment la question ? On le ou la trouvera si grandit l’exigence partagée de mesures d’urgence sociale, écologique et économique. Ce ne sont pas les talents qui manquent, femmes ou hommes, dès lors qu’on joue collectif avec un socle commun qui rassemble.

L’optimisme de la volonté

Y-a-t-il un autre choix que de se rassembler sur un projet ? D’organiser des primaires tant pour la présidentielle que pour les législatives, pour construire partout des candidatures d’unité de la gauche et des écologistes ?

Nous le disons depuis des mois, il faut désormais accélérer le mouvement, prendre appui sur la soif de neuf qui se manifeste, organiser mille débats et rencontres, lever les doutes. On va nous nous objecter qu’il y aura des difficultés, des chausse-trappes sur la route. Sans doute ! Mais avec la soif de neuf et l’optimisme de la volonté, on peut gagner et changer vraiment la vie.

PS : Merci à Antonio Gramsci d’avoir inspiré cet édito

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