GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur À Gauche

Toute la gauche !

Dans le bilan de l'année 2005, les dictateurs médiatiques se sont efforcés de gommer le fait essentiel de l'année passée : le « non » du 29 mai à une constitution libérale pour l'Europe. Mais on le sait depuis le printemps : TF1 et ses copiés collés de France 2-France 3 ne réussissent plus à manipuler l'opinion.

Tous voeux, tout flamme, Chirac nous a arrosé de projets aussi tardifs que vagues. Pourtant son sort  est plié : le quinquennat est un échec et la défaite de la droite est programmée.

Une seule chose peut sauver ses commensaux Villepin et Sarkozy : que la gauche ne soit pas à la hauteur des attentes populaires, ne se dote pas d'un projet assez ambitieux et, par division, rate le coche.

Pourtant un programme commun n'est pas si difficile que cela à élaborer entre toute la gauche : il suffit d'écouter le peuple, de bons emplois, de bons salaires, une bonne Sécu, une bonne retraite... et de bonnes institutions démocratiques et sociales pour garantir cela.

Il faut abolir ce que la droite a fait et répartir les richesses en priorité en faveur du travail et non plus du capital. Dés qu'on parlera haut et clair d'une sixième république sociale, comme par hasard, la gauche redeviendra audible.

Il y faudrait de la volonté et de l'audace !

Des rencontres Ps, Pcf, Verts, extrême gauche devraient être programmées sans exclusive, des débats publics planifiés, de haut en bas, sur tout le territoire, par écrits, par conférences, par assemblées... Et ce qui en sortirait devrait se situer au centre de gravité de toute cette gauche...

Alors, la question du candidat pour la présidentielle se résoudrait plus aisément : car il faudrait qu'il se situe lui-aussi au centre de gravité de la gauche... Ce ne saurait être un candidat ambigu sur l'Europe libérale, ce ne saurait être un candidat ambigu de type social-libéral : car il aurait difficulté à unifier la gauche et même à passer au premier tour... Le candidat le mieux placé serait un candidat alliant le fait d'avoir défendu le « non » et la perspective d'une unité de toute la gauche sur un programme commun.

Mais on n'y est pas encore, hélas !

Dans le Ps, on ne sait entre Dsk, Ségoléne Royal, Jack Lang, François Hollande, qui défend quoi : il y a davantage de jeu d'images que de fond. Les Verts hésitent. Les radicaux aussi. François Hollande et Henri Emmanuelli, en charge du « projet » et des « contacts » unitaires ont lancé des exclusives à priori contre l'extrême gauche qui ne voudrait pas gouverner... Marie-Georges Buffet a rétorqué qu'il n'était pas question d'exclure quiconque a priori.

Evidemment, dans ce contexte facilitant son sectarisme, Alain Krivine s'est empressé de sommer le Pcf de « rompre avec le Ps » pour faire un « pôle de gauche ». Lutte ouvrière a désigné Arlette Laguillier. José Bové s'est porté candidat pourvu qu'il y ait une « unité à gauche de la gauche ». Comme s'il fallait diviser la gauche au lieu de l'unifier toute entière. Jolie cacophonie !

La machine à ne pas gagner une victoire, pourtant à portée de main, est-elle en route ?

La majorité du peuple est à gauche, et on le sent, inquiète, impatiente, rageuse que tout cela n'aille pas plus vite et plus simplement : gageons que cela va tanguer et que ceux qui vont paraître faire barrage avec des idées sociales-libérales et en voulant diviser la gauche vont se faire balayer. Par tous moyens, appels, pétition, meetings, « primaires », états généraux, ça va forcément s'entendre.

Ce ne serait que justice : l'unité de la gauche ne peut se faire... qu'avec toute la gauche.

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