GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur

Six mois décisifs contre Chirac-Raffarin

On commence à l'entendre partout autour de soi, même dans la bouche de nombreux salariés non syndiqués, n'ayant pas forcément l'habitude de se mobiliser :

« - Mais jusqu'où ira donc ce gouvernement ?» «- On n'a jamais vu ça ! » « - Ils n'arrêtent pas la casse ! »

Retraites abaissées, licenciements facilités, suppression d'emplois et plans sociaux en masse, salaires gelés, durée du travail augmentée, Sécu menacée, hôpitaux en crise, moins d'impôts pour les riches, plus de taxes pour les pauvres, droit du travail déstructuré, précarité encouragée, chômeurs radiés, fins de droits exclus, Rmistes virés, école menacée, université démantelée, recherche réduite, fonctionnaires appauvris et diminués, secteur public assiégé, privatisations, Ivg en cause, associations désubventionnées,

La liste des attaques anti-sociales se présente maintenant comme une litanie inépuisable, dans tous les domaines, tous les jours. Chirac-Raffarin, depuis le 21 avril, ne sentent plus, ne se limitent, plus, ils mentent sans vergogne, et derrière de belles paroles, s'attaquent à tout ce qui a fait jusque là, un minimum d'acord social républicain. En 20 mois, tous les reculs ont été soit amorçés, soit fortement engagés, et des annonces sont faites tous les jours, de nouvelles attaques se succédent en cascade.

A tous ceux, s'il en reste, qui ne voient pas la différence entre la gauche et la droite, il faut absolument offrir des lunettes et faire quelque cours d'observation et de bon sens. Même si la gauche, hélas, n'a pas fait tout ce qu'il fallait, il n'y a pas comparaison avec ces attaques cyniques ultralibérales, thatchériennes actuelles.

Chirac-Raffarin-Sarkozy-Fillon-Mattéi et les autres, c'est la dictature du Medef, de cette poignée de patrons ultralibéraux, qui ne se soucient ni du peuple, ni de démocratie, qui ne parlent qu'au nom des actionnaires et de la haute finance, qui veulent désertifier nos industries, supprimer notre protection sociale avec la volonté obsessionnelle d'augmenter leurs marges de profit au maximum.

Lorsque Chirac ose présenter ses voeux et proposer une loi de mobilisation nationale pour l'emploi, il a un culot inouï : voilà 20 mois qu'il organise sciemment, délibérément le chômage, la récession, et il ose promettre le contraire de ce qu'il fait. Avec Chirac c'est le mensonge qui nous gouverne exactement comme l'ont fait MM Bush et Blair lorsqu'ils prétendaient qu'il y avait des armes de destruction massive en Irak.

Dans le pays, la conscience monte, le rejet aussi. Ceux qui n'ont pas assez bougé contre les retraites, perçoivent qu'il est encore temps d'agir avant de perdre la Sécu...

Il n'y a que deux moyens pour arrêter la casse, pour empêcher Chirac-Raffarin-Sarkozy-Fillon, le Medef d'avoir encore les mains libres entre 2004 et 2006 :

  • Le premier c'est de voter efficacement, de battre la droite et l'extrême droite lors des régionales et cantonales de mars prochain. Mobilisation du ban et de l'arrière-ban, pas d'abstention, pas d'état d'âme, pas une voix ne doit manquer à la gauche !
  • Rien ne justifie d'hésiter, il y a un adversaire féroce en face, il faut lui faire barrage politique maximum !

  • Le second c'est de lutter efficacement, il faut se syndiquer, renforcer les grandes organisations anti-Medef, renforcer le front de ceux qui s'opposent, voter pour eux, cotiser pour eux, agir avec eux, manifester et faire gréve avec eux, partout où c'est possible. Pas d'éparpillement, puisque l'adversaire refuse de négocier, et de faire des compromis, il faut construire un rapport de force plus important qu'en 2003.
  • Le 22 janvier, ils sonnent la charge contre la “Sécu”, ils annoncent qu'ils veulent la mettre à bas d'ici au 14 juillet, par ordonnances.

    Au combat ! Ne les laissons pas faire, ni dans les urnes, ni dans la rue.

    Il ya d'abord, comme toujours un travail, d'opinion, d'argumentation, d'alternative, D&S se fixe cette tâche pour objectif. Nous saisirons tous ensemble les moyens de nous exprimer de faire entendre en priorité la voix des salariés.

    Le Ps doit être le parti des salariés, de l'alternative sociale, ses porte-paroles

    doivent exprimer la volonté majoritaire des salariés, des chômeurs, des jeunes, des femmes, de tous ceux qui sont les forces vives productrices de richesse de ce pays. Contre la dictature du Medef profiteur et parasite.

    Document PDF à télécharger
    L’article en PDF

    Inscrivez-vous à l'infolettre de GDS




    La revue papier

    Les Vidéos

    En voir plus…