GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

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Pour une grande primaire de toute la gauche !

La première manche a été gagnée

Jean-Christophe Cambadélis est obligé de reconnaître que François Hollande n’est pas le « candidat naturel » à l’élection présidentielle de 2017. Comment faire autrement quand le sentiment que le Président ne doit pas se représenter est partagé par une immense majorité de citoyens ? Seuls 7% des Français (Sondage TNS Sofres des 14 et 15 juin) souhaitent que François Hollande se représente.

Un exécutif aux abois

Jean-Christophe Cambadélis (soutenu par L’Élysée) avait pourtant tout essayé, il voulait même convoquer un congrès extraordinaire du PS à l’automne pour modifier les statuts du parti et éviter une primaire à François Hollande. Mais l’exécutif est aux abois, lessivé par sa politique néolibérale et par plusieurs mois d’un mouvement social maintenu qui a réuni 1 million de manifestants à Paris le 14 juin, malgré la focalisation des médias dominants sur les violences aux marges des manifestations, malgré leur refus d’expliquer les raisons de tous ceux qui se mobilisent contre le projet de loi El Khomri. Jean-Christophe Cambadélis a donc dû renoncer à passer en force.

Le premier secrétaire du Parti socialiste, grand spécialiste des manœuvres d’appareil, tente maintenant de présenter sa reculade en coup de maître et cherche à imposer, ave l’aide des principaux médias, une primaire limitée au PS et à ses satellites. Ce n’est pourtant pas ce qu’affirme la résolution votée par le Conseil national du Parti socialiste le 18 juin puisque cette résolution, à plusieurs reprises, ouvre tout grand la porte à une primaire de toute la gauche.

Pour éviter le désastre en 2017, la gauche doit avoir un candidat unique

Pour désigner un candidat unique de toute la gauche, il faut une primaire citoyenne (ce serait alors les 4 et 11 décembre). Toute autre voie serait un échec. Une primaire de la seule « Belle alliance populaire » serait dérisoire, ses débats n’intéresseraient que bien peu de monde car cette petite primaire ne permettrait pas à la gauche d’être présente au second tour de la présidentielle de 2017. Les gens ne discutent pas pour le plaisir de discuter mais pour trouver une solution à leurs problèmes : pourquoi s’intéresseraient-ils à une primaire qui leur dirait « le changement c’est dans 5 ans » ? Cette petite primaire attirerait infiniment moins de votants qu’une primaire de toute la gauche et des écologistes qui, elle, permettrait à 3 à 4 millions de citoyens de désigner le candidat unique de la gauche qui affrontera la droite et l’extrême-droite.

Sans primaire de toute la gauche, il y aura deux candidats de gauche au 1er tour de la présidentielle : Jean-Luc Mélenchon et le candidat de la « Belle alliance populaire » qui n’est ni belle, ni populaire, ni même une alliance car que peut bien signifier une « alliance » avec des comparses comme Jean-Vincent Placé et Jean-Michel Baylet.

Une base commune pour rassembler

87 % des sympathisants de gauche sont pour une primaire de toute la gauche. Le peuple de gauche a bien compris l’enjeu d’une primaire de toute la gauche : la présence de la gauche au second tour en 2017.

Une grande primaire doit permettre de discuter des grandes questions. C’est cette discussion que l’appel des 100 a permis d’initier autour de l’idée d’une base commune. Pas un programme complet, mais une base, un socle sur ce qu’il convient de mettre en œuvre pendant les cinq prochaines années :

  • Un renforcement du droit du travail et non sa destruction pour être en phase avec les 80% qui rejettent la loi El Khomri.
  • Une autre répartition des richesses qui change la vie pour toutes celles et tous ceux qui ne peuvent joindre les deux bouts avec des petits salaires ou des petites retraites.
  • L’engagement de la transition écologique pour enrayer la hausse des températures, défendre la biodiversité, modifier nos politiques énergétiques.
  • Des droits démocratiques nouveaux pour que chacun-e puisse voir son avis pris en compte et une profonde modification de nos institutions sans 49-3 par exemple.
  • Une initiative française, avec tous les pays qui le souhaitent, pour ré-orienter l’Europe.
  • C’est ce que porte l’annonce de la candidature de Gérard Filoche. Une candidature des petits salaires et des petites retraites, une candidature pour le SMIC à 1800 euros, la retraite à 60 ans, un salaire maxi à 20 fois le SMIC, 5 % de CDD maximum dans les entreprises… En soutenant massivement cette candidature, nous renforcerons la double exigence d’une grande primaire et d’une orientation à gauche, sociale, écologique, démocratique.

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