Unité et démocratie sont nécessaires et indispensables. Mais ils ne sont pas suffisants. Il faut un programme qui réponde aux principales questions. À notre sens, pour en finir avec Macron et son monde, mais aussi avec la tentation autoritaire qu’incarne le RN, il faut un programme de gouvernement de rupture, porté par toute la gauche. Et il ne peut se faire que sur la base du programme partagé de mai-juin 2022.

Un programme à bâtir

Face aux urgences sociales, écologiques, face aux désordres du monde, il faut des mesures de rupture discutées, y compris lorsqu’il y a des désaccords. C’est la seule méthode pour que le programme soit vraiment partagé. Et c’est la seule méthode pour unifier. Reconnaissons que les 650 propositions du programme de la NUPES sont peu connues, même des franges militantes, y compris chez les plus mobilisé.es. A-t-on discuté de la question du salaire net ou brut ? Ou encore de l’indexation des salaires sur les prix ?

Et pourtant ! Tant la période de grande inflation que les menaces sur la protection sociale nécessitent d’avoir ces discussions.

Et parce que l’élection présidentielle aura lieu en 2027, il y a besoin de bâtir un programme de gouvernement à partir du socle commun. Un programme de gouvernement qui permette de mener des campagnes autour de mesures phares qui permettent de mobiliser l’électorat et de soulever un espoir. Un tel programme de gouvernement devra se décliner en plan d’urgence d’application immédiate pour les douze premiers mois, et en mesures plus structurelles qui suivront. Discuter du plan d’urgence, classer les mesures, les hiérarchiser : autant d’étapes indispensables. C’est pourquoi il faut s’y mettre maintenant, sans écarter personne, mais, au contraire, en organisant la discussion avec le plus grand nombre.

Construire du collectif

L’heure n’est pas à la mort de la Nupes, comme le piaille un trop grand nombre de médias. L’heure est à revitaliser l’Union, à l’élargir et à la démocratiser. Il faut un nouveau souffle, un nouvel élan. Collectif ! Car le problème du moment n’est pas non plus la question de l’incarnation. Construire du collectif, mutualiser les compétences, c’est l’issue à la crise actuelle. Ne pas jouer avec le feu, se calmer avec les tweets, les petites phrases… Si les dirigeants ont besoin de se parler, qu’ils se parlent, mais qu’ils arrêtent de désespérer le peuple de gauche !

Cet article de notre camarade Jean-Claude Branchereau est à retrouver dans le numéro 309 (novembre 2023) de Démocratie&Socialisme, la revue mensuelle de la Gauche démocratique et sociale (GDS).

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Des initiatives pour consolider

Au-delà des principes à mettre en œuvre, du programme à partager, il est nécessaire de prendre des initiatives. La GDS propose de mettre en place des cadres d’échanges et d’initiatives à tous les niveaux et sans exclusive.

Cela concerne d’abord toutes celles et tous ceux qui sont pour l’unité et la démocratie. Réunir les « unitaires », se confronter avec des intellectuels, des personnalités, c’est le moyen de rassembler largement. Des syndicalistes, des figures du mouvement associatif peuvent trouver intérêt à ces cadres d’échanges. On peut commencer tout de suite au niveau local sur de nombreux sujets. Il y a celles et ceux qui ont signé l’appel pour une liste unitaire aux européennes. Il y a celles et ceux qui commencent à réfléchir aux prochaines municipales, aux prochaines législatives. Et il y a l’action indispensable contre les projets des libéraux en France comme en Europe.

Un outil nécessaire

Le réseau de la Gauche démocratique et sociale est un des outils pour travailler au rassemblement des unitaires, pour l’union des gauches et des écologistes. On le dit et on le répète : l’union n’a de sens que sur un programme partagé qui, pour répondre aux urgences sociales, écologiques ou démocratiques, annonce des ruptures avec la doxa libérale qui nous a menés au bord du gouffre.

C’est la raison pour laquelle nous appelons à renforcer ce réseau. Rejoignez-nous, avec d’autres, pour que nous soyons ensemble plus efficaces.