GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

Le social au cœur

Faire gagner la gauche à gauche !

Tout au long de l'année 2006, jusqu'au bout, la droite néo-libérale au pouvoir,

Chirac, Sarkozy, Villepin n'a cessé de guerroyer contre les droits du travail, contre

l'impôt républicain, contre les services publics, contre les jeunes des banlieues.

La majorité de notre peuple, elle, n'a cessé de lutter contre cette brutale politique

libérale. Il existe un haut niveau de rapport de force sociale dans la conjoncture

actuelle, et une puissante volonté de battre la droite en 2007.

Avec D&S, nous avons été étroitement en lien avec tous les combats, avec ceux

qui n'ont pas gagné (défense des retraites à 60 ans) comme avec les victoires (lors

des élections du 28 mars et du 13 juin 2004, avec le « non » du 29 mai 2005, avec

l'extraordinaire mobilisation contre le Cpe). Nous n'avons cessé de prôner l'unité

de toute la gauche, sur un programme de transformation sociale, afin de battre la

droite à l'échéance de l'élection présidentielle, corrigeant le catastrophique résultat

du 21 avril 2002.

Dans notre « projet Fm-D&S pour une VI° République sociale » en avril 2006, nous

écrivions : « Nous socialistes, sommes des adversaires déclarés de la théorie des «

deux gauches » : ceux qui veulent ainsi diviser ne peuvent que faciliter, in fine, la

victoire de la droite. Pour gagner, il ne faut pas commencer par écarter mais par

rassembler. Ceux qui mettent comme condition préalable d'exclure les « sociaux

libéraux » ne montrent que leur manque de confiance en eux-mêmes. Ceux qui

excluent a priori « l'extrême-gauche-qui-ne-veut-pas-gouverner » prennent aussi

des risques vis à vis de millions d'électeurs. Pourquoi a priori se combattre, au lieu

de tout tenter pour réaliser sincèrement une unité dynamique ? ».

Nous prônions, dès le premier tour, un candidat correspondant aux aspirations du «

centre de gravité de la gauche », un candidat qui ait voté « non » le 29 mai, avec

l'écrasante majorité de la gauche. A notre place, au Parti socialiste, dans le cadre de

cette orientation, nous avons soutenu la candidature de Laurent Fabius.

Mais c'est Ségolène Royal qui a été désignée sans contestation possible par la

majorité du Parti socialiste : elle est, de ce fait, la mieux placée dans les sondages,

et elle a d'ailleurs rallié à elle, le Prg et le Mrc, Christiane Taubira et Jean-Pierre

Chevènement.

Le reste de la gauche ne semble pas, hélas, en dépit de l'intérêt général, parvenir à

une candidature commune.

Cette situation conduit les militants de la gauche du Ps à adopter en fonction de leur

histoire, de leurs convictions et du contexte local des positions dont ce numéro

s'efforce de rendre compte.

Est-ce que cela donnera le grand écart entre une campagne à tonalité « sociale

libérale » et des campagnes dénonciatrices de témoignage avec, au bout, des

difficultés pour assurer qu'un candidat de gauche passe le cap du premier tour et

pour permettre le report amplifié des voix au deuxième tour ?

Nous entendons lutter de toutes nos forces contre un tel risque, et assurer, en dépit

de tout, la victoire contre Le Pen, Sarkozy, et autres Bayrou. Car ce n'est pas au «

centre », qu'il y a des réserves de voix, ce n'est pas avec Bayrou, homme de droite,

qu'il faudra gouverner, mais avec la gauche, en phase avec l'électorat populaire,

salariés, chômeurs et pauvres.

Il reste donc pour faire gagner la gauche, à tracer et négocier un programme de

gouvernement, une ouverture et une alliance à gauche !

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