Du 2 au 4 novembre 2007 se déroulera le 8e congrès du MJS. Il est de bon ton avant chaque congrès (quelque soit l'organisation) d'expliquer en quoi celui-ci est primordial, important, que nous sommes « à la croisée des chemins ». Imagine-t-on une direction annoncer que le congrès qui arrive ne sert strictement à rien ? Que l'on se rassure, ce n'est ici pas le cas : ce congrès tombe quelques mois seulement après la défaite de la gauche aux présidentielles et va permettre de « prendre la température » de la famille socialiste dans la perspective du congrès des « grands », celui du PS, prévu après les municipales de mars 2008.

Cela explique sans doute le large consensus qui se dégage autour du texte proposé par la direction : face à une droite de combat, s'attaquant aux plus démunis et à tous les acquis sociaux, l'unité des jeunes socialistes est nécessaire. Nous devons être notamment en capacité de répondre avec force aux attaques spécifiques faites à la jeunesse par ce pouvoir, en ce qui concerne l'éducation par exemple.

Cependant, qu'allons nous faire de cette unité ? La dernière présidentielle nous a démontré en quoi les unités de façade issues de quelques improbables synthèses peuvent être néfastes et contre-productives en nous conduisant in fine à la défaite. Il est nécessaire d'avoir un projet de société clair, ancré à gauche et permettant l'unité de toute la gauche, si nous voulons revenir au pouvoir.

Le texte présenté par la direction du MJS nous semble aller dans la bonne direction : critique du capitalisme mondialisé (destructeur par essence), volonté de s'appuyer sur le mouvement social, généralisation des 35H, projet ambitieux d'une Europe sociale, VIe République supprimant le Président de la République et donnant la primauté au parlement... Autant d'éléments qui expliquent le soutient que nous apporterons à cette orientation.

Ce soutien n'est cependant pas un blanc-seing : nous ferons entendre nos divergences et nos différences si cela s'avère nécessaire afin que le MJS, qui doit être l'aiguillon du PS, soit toujours à sa place : au cœur de la gauche.