200 euros !
Dimanche 8 février, un pré-accord était conclu en Guadeloupe entre patronat et syndicats : 200 euros de hausse de salaire.
Yves Jego fuit alors les Antilles où la puissance du mouvement est sans précédent, s’abritant derrière l’alibi d’une entrevue avec Fillon, et l’Elysée effrayé, tranche : pas de ça.
Il est clair que 200 euros aux Antilles seraient un signal national : de Faurécia à Molex, de Carrefour à Peugeot et sandouville, Le mot d’ordre unifiant est là. 200 euros.
Le pouvoir sarkozyste et le Medef ne veulent à aucun prix une contamination des revendications salariales.
Pourtant ils vont l’avoir. D’ici au 19 mars 2009 gageons que s’ils ne bougent pas sur les salaires, le salariat va les y forcer.
Personne ne peut plus supporter que les actionnaires nous fassent payer le prix de leur crise en continuant à se remplir les poches.
Qu’ils paient leur banqueroute et qu’on nous paie notre travail !
Donner 6,5 milliards aux patrons de l’automobile, c’est un comble : ceux ci écoulent leurs stocks en affamant leurs ouvriers et en réduisant leurs salaires par du temps partiel, ils ne perdent pas un centime de leurs fantastiques bénéfices, ils se contentent de promettre de ne pas licencier avant le 30 décembre 2009... Qu’en sera-t-il le 1er janvier 2010 ?
Les actionnaires ne veulent pas renoncer à leurs fameux 15 % de marge ? Il n’y a pas de raison que les salariés renoncent à un Smic à 1500 euros et à 200 euros d’augmentation pour tous tout de suite !
Gérard Filoche, D&S 10 février 2009