LE 7 OCTOBRE : AVEC LE FRONT SYNDICAL

Une nouvelle fois, une journée d’action interprofessionnelle est proposée. Elle doit être un point d’appui sur l’emploi, les salaires… alors que de nouvelles attaques se profilent sur la Sécurité sociale, les services publics, les retraites. Personne ne sait véritablement ce que sera cette rentrée sociale. Suite des mobilisations massives du premier trimestre, rebond après un 13 juin qui avait déçu ? Comme le disait Bernard Thibault le 8 septembre : «il n’y a pas de scénario écrit d’avance dans cette rentrée». Au regard des limites constatées au premier semestre, on peut constater que la perspective d’une alternative politique se dégage peu à peu avec les conventions envisagées associant l’ensemble des forces de gauche du PS au NPA. Il faut creuser ce sillon de l’unité à gauche, ce numéro de DS y revient largement. Nous pointions d’autres limites aux mobilisations unitaires du 2e trimestre (voir DS 166). Sur la nécessité de coordonner les entreprises menacées de fermeture ou de licenciements, la rencontre à Ford Blanquefort, la manifestation du 17 septembre à Paris, d’autres à venir montrent que la nécessité de se rassembler grandit. Quant aux salaires, il reste à faire progresser l’exigence d’un SMIC à 1600 euros et du plafonnement des hautes rémunérations. Et de travailler au rassemblement sur une revendication d’augmentation pour tous car la défense du pouvoir d’achat nécessite d’être concrets pour pouvoir entraîner le plus grand nombre. D’aucuns ergotent sur l’unité, mais sans unité rien n’est possible. C’est de son approfondissement que nous avons besoin, c’est de son ancrage à tous les niveaux dans l’entreprise, les branches, les départements. Il y a des insuffisances certes, mais nous préférons nous saisir des propositions qui existent plutôt que de jouer aux commentateurs distants. C’est ce à quoi doit s’attacher tout militant de la gauche politique et sociale : appuyer l’action et les mobilisations syndicales en étant les plus actifs pour approfondir l’unité, les revendications, dégager la perspective d’un débouché politique. C’est pourquoi nous serons mobilisés le 7 octobre.

LE 17 OCTOBRE : DROITS DES FEMMES

Manifestation nationale unitaire pour les droits des femmes le 17 octobre 2009 à Paris 14 h 30. (Bastille – Saint Augustin). Le Collectif national des droits des femmes (CNDF) vient d’annoncer qu’une « manifestation nationale pour les droits des femmes s’organise pour l’automne 2009 ». Le CNDF rappelle que « les femmes perçoivent des salaires inférieurs de 21 % à ceux des hommes, elles représentent 80 % des travailleurs pauvres, assurent l’essentiel du travail ménager et de l’éducation des enfants. Une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint, une femme est violée toutes les 10 minutes ». Dans un contexte de crise, où selon l’association, « les femmes sont toujours en première ligne», le CNDF souligne que « la défense des droits des femmes a souvent tendance a être reléguée au second plan ». « Pourtant, toutes et tous nous avons intérêt à l’égalité, à l’application des droits que nous avons conquis par la lutte au XXe siècle » affirme le Collectif pour qui « la seule solution est de remettre l’égalité des droits sur le devant de la scène ». « Il y a urgence à se mobiliser femmes et hommes dans l’unité pour imposer d’autres choix au gouvernement et faire reculer la casse de tous les acquis » estime le CNDF, à l’appel de qui, partis, syndicats et associations défileront « pour l’égalité professionnelle et salariale », « pour en finir avec les violences faites aux femmes », « contre la casse des services publics », «pour la liberté de disposer de son corps» et « pour faire reculer le sexisme ».

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