La meilleure, c'est encore Sophie de Menton et son "Ethic"
03/05/2009 |
Pour l’encadrement des rénumérations des managers dirigeants… ETHIC répond à l’ultimatum du gouvernement : une alternative à la loi
Considérant que la crise et des comportements d’une poignée de dirigeants d’entreprises cotées en bourse, qui s’enrichissent au-delà de la décence suscite une révolte légitime de l’opinion publique, mais stigmatise à cette occasion très injustement l’ensemble des patrons, et alors que le Gouvernement a sommé le patronat de faire des propositions pour mettre fin à ces agissements, le Mouvement des Entreprises de Taille Humaine, Indépendantes et de Croissance émet une proposition, pour éviter une loi supplémentaire et par ailleurs, répondre aux attentes fortes de l’opinion publique qui manifeste des exigences allant bien au-delà de la crise financière (sic). Un « Conseil supérieur indépendant des rémunérations » voilà donc, pour éviter une loi républicaine, la dernière trouvaille de l’amie de Parisot, présidente d’Ethic. Sophie de Menthon, cette patronne qui n’hésite pas à délocaliser ses centres d’appel en Tunisie, propose une « véritable instance de surveillance privée » qui « devra examiner l’ensemble des politiques de rémunération des entreprises cotées et donner des garanties d’impartialité par sa composition et son fonctionnement.» Ce comité serait censé « évaluer les rémunérations, non seulement par rapport à leur montant et aux modalités techniques de rémunérations (stock options, etc.) mais également au regard de l’impact politique et social qu’une éventuelle démesure ou qu’un éventuel dysfonctionnement pourrait entraîner. » Hé bien voilà qui va être très moral : à combien de fois le Smic estime t-on que l’impact social d’un salaire trop élevé sera négatif ? Ce n’est pas dit. Le conseil « s’autorisera » à rappeler à l’ordre quand il le jugera utile, il « pourra délivrer des blâmes, publiera son jugement motivé, désignera l’entreprise comme contrevenant aux exigences éthiques, établira clairement les critères d’appréciation et les règles de fonctionnement, exigera une transparence absolue, mènera une réflexion concrète tendant vers un meilleur partage de la création de valeur ». Mais pas de loi, pas de contrainte ! Ça se gâte encore lorsqu’il est annoncé que ce « comité paritaire » (50 % de femmes - 50 % d’hommes) serait composé d’une dizaine de « personnalités connues et reconnues » dont la liste est terriblement impressionnante en matière d’impact politique et social : «1 grand patron (MEDEF) + 1 patron de PME (CGPME) + 1 entrepreneur + 1 expert des médias + 1 membre du Conseil Economique et Social + 1 président d’association patronale + 1 sociologue + 1 politique + 1 représentant des actionnaires minoritaires et… et… et d’1 représentant des salariés ! » Là, comme l’écrirait le Canard Enchaîné, le mur du çon est dépassé ![caption id="attachment_3608" align="alignnone" width="120"]
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