GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

International – Europe

G. W. Bush doit passer devant le tribunal pénal international

Il ne peut y avoir que mépris de l’Histoire pour pareil personnage. N’a-t-il pas osé reconnaître, dans un de ses derniers aveux et parjures, qu’il « n’était pas préparé à la guerre » pourtant initiée et menée sous ses ordres en Irak, une des plus sales guerres des Etats-Unis. Une guerre d’invasion basée sur un mensonge ignoble, l’accusation concernant les « armes de destruction massive », fabriquée pour détruire un pays et y massacrer des dizaines de milliers de citoyens. Bush, lâche et indigne, a reconnu que ces armes n’existaient pas et que c’était « une erreur de ses services de renseignement ». Tout cela pour prendre le contrôle de la région et du pétrole, violant toutes les règles internationales, les droits de l’Homme, et en finissant par assassiner un dictateur qui n’était pas pire, en réalité, que l’envahisseur. Saddam Hussein était une créature des USA, un fauteur de guerre lui-même, contre son peuple, contre les Kurdes, contre l’Iran, sur ordre de Washington. La seule différence entre William W Bush et Saddam Hussein, c’est que l’un était à la tête de la plus grande puissance impérialiste : dépensant plus de 1000 milliards d’armement par an, il était en capacité d’écraser l’autre. Bush a osé faire le 14 décembre un dernier tour de piste à Bagdad au terme de son mandat pour tenter d’y proclamer une parodie de victoire, aussi cruelle que vaine. Au lieu de cela, il a reçu deux chaussures lancées à la figure par un des journalistes irakiens qui assistaient à sa conférence de presse avec le Premier ministre irakien fantoche, Nouri al-Maliki. Il n’a évité les chaussures que de justesse, plongeant derrière son pupitre. « Tiens, voilà ton cadeau d’adieu, espèce de chien ! » a hurlé l’homme qui venait de le rater de peu. « De la part des veuves, des orphelins et de tous ceux qui sont morts en Irak ! » a eu le temps de crier le courageux journaliste avant d’être terrassé et expulsé de la salle de presse du palais gouvernemental. L’auteur de cet « attentat à la godasse », Muntadar al-Zaïdi, correspondant connu d’une chaîne de télévision locale, a perdu une partie de sa famille à cause de la guerre et a lui-même été pris en otage. Il a probablement fait ce que beaucoup d’Irakiens, d’Arabes et d’autres ont rêvé sans en avoir l’occasion. Mais rien ne pourra réparer les destructions acharnées, la régression de l’Irak des décennies en arrière, les pertes de centaines de milliers de vie et d’espoirs humains, la barbarie des bombardements ciblés et sophistiqués, les tortures et traitements dégradants à Abou Ghraïb ou Guantamamo Bay. S’il y avait une véritable justice internationale, le tribunal des peuples se donnerait les moyens de juger les crimes de Bush, aujourd’hui, demain ou après-demain. Le principal criminel de guerre, c’est lui.

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