« essayer Le Pen, c'est comme essayer Hitler : vous avez un ticket aller mais sans ticket retour »
02/05/2017 |
"C'est par défaut qu'on vote Macron, parce qu'on ne peut pas faire autrement"
"Macron reste toujours le prédicateur évangéliste, sorti de la cuisse de la finance et du Medef, poursuit le socialiste. On est donc obligés d'instrumentaliser un bulletin de vote pour ce gars-là afin d'empêcher Le Pen d'accéder au pouvoir". "Macron est quand même responsable des cinq dernières années, estime encore Gérard Filoche. Il est responsable de 1,3 million de chômeurs supplémentaires, d'avoir donné le CICE aux patrons. Il dit qu'il va changer l'Europe mais qui va le croire. L'Europe a le visage que Macron a contribué à lui faire dans les cinq dernières années." "C'est donc douloureux d'avoir à faire ce genre de choix et je ne voudrais pas que Macron se vante en disant qu'il va être soutenu, continue-t-il d'attaquer. Il se dit rassembleur mais il ne rassemble rien du tout. C'est par défaut, parce qu'on ne peut pas faire autrement. Si on faisait autrement, il n'aurait pas une seule voix". Pour Gérard Filoche, ceux qui vont s'abstenir au second tour "pensent que le vote contre Le Pen va être le boulot des autres. S'ils pensaient que Le Pen passerait, ils changeraient d'avis. Je n'ai pas voté Chirac en 2002 et je ne voulais pas voter Macron mais, dans la bagarre actuelle, on ne peut pas dire aux autres d'aller faire barrage à notre place. Essayer Le Pen, c'est comme essayer Hitler: vous avez un ticket aller mais sans ticket retour. Il ne faut donc pas courir un tel risque." [caption id="attachment_5663" align="alignnone" width="52"]